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Un bâtiment high-tech pour les archives départementales à Toulouse

Le transfert des fonds documentaires de l'ancien site vient d'être terminé.

12 avril 2022 à 13h11 par Brice Vidal

 

Plus de 1000 ans de mémoire collective étalées sur 45 km linéaires sur le site de Capelles 1, le nouveau bâtiment des archives départementales de la Haute-Garonne.  Le site vient de terminer le transfert des fonds documentaires stockés jusque-là sur le site Griffoul Dorval.

 

Le nouveau bâtiment à énergie positive, quartier Lardenne, comprend 13 magasins de conservation, une salle des cartes et plans, une salle "support sensible" pour la conservation des fonds photographiques (à 14-16° et 40-45% d’humidité très précisément) ainsi que des locaux de travail. Dans la salle support sensible se trouvent notamment « les célèbres fonds Labouche et Airbus » explique la directrice des archives Anne Goulet « nous avons plus de 28 000 photos d’avions, des ateliers, des ouvriers et ingénieurs entre 1921 et 1950 » décrit-elle « jusqu’à Caravelle car Airbus n’a pas déposé la période Concorde : c’était au moment du crash de Gonesse ». Les archives communales recèlent aussi quelques trésors comme cette délibération consulaire de Carbonne en 1604 « les consuls décident d’installer un maître d’école pour instruire les enfants. Pour éviter que les enfants ne soient instruits par le prêtre » ou des registres de jugement du Parlement de Toulouse créé en 1444 « on y apprend que les faux monnayeurs, crime suprême contre l’autorité royale, sont bouillis en huile et pendus au gibet ».  

 

Le cabinet 360° a construit un bâtiment de 10 millions d’euros avec "double peau" pour maintenir une inertie climatique ; « une structure béton à l’intérieur, isolation par extérieur » car « le critère humidité est plus complexe à gérer que la température » explique l’un des architectes du cabinet 360° Laurent Gaudu. Chaque magasin de stockage bénéficie d’un système de traitement climatique - par pompe à chaleur et géothermie – spécifique. Pour Georges Méric, président du Conseil départemental, principal financeur des archives  « elles sont un bien public fondamental pour notre politique culturelle », « permettant de conserver les documents originaux et aux chercheurs de les consulter » car « il faut absolument combattre les révisionnistes actuels qui veulent réécrire l’histoire » pointait-il en forme de clin d’œil politique à l’actualité récente.

 

Crédit photos : Hélène Ressayres/CD31