Un an jour pour jour après la catastrophe, le retour à la normale est difficile pour les habitants

 

C'était il y a tout juste un an. Dans la nuit du 14 au 15 octobre 2018, des pluies diluviennes se sont abattues sur le département de l'Aude, causant la mort de 15 personnes. Les inondations ont également fait 28 000 sinistrés et dévasté 7 000 habitations. Dans les communes les plus touchées autour de Trèbes, Bram et Carcassonne, certaines personnes n'ont toujours pas pu regagner leur logement. Plusieurs commerces ont, eux aussi, subi de nombreux dégats : "La vitrine a laché, tout a été emporté par la décrue, explique Alexandre Layani, coiffeur à Trèbes, il a fallu tout reprendre à zéro [...] nous étions ouverts depuis 20 ans quand même".

 

 

Après le deuil, la mémoire

Des commémorations seront prévues un peu partout dans le département pour honorer la mémoire des victimes. Ces commémorations débuteront dès ce lundi à Carcassonne par les élus de l'agglo avec l'Inauguration à la Fabrique des Arts de la sculpture « Mémoire d’Octobre » offerte par Jean-Pierre RIVES à l’association Aude Solidarité.

Ce mardi, jour du triste anniversaire, des repères de crues seront inaugurés à Couffoulens, S Hilaire et Trèbes... Les élus visiteront ensuite un chantier de désenclavement à Verzeille, et prendront la parole à Pomas. A St Hilaire, un programme de sensibilisation au risque inondation sera présenté au jeune public, puis l’exposition “ExpEau - Mémoire du Risque Inondation” sera inaugurée, le tout organisé par le SMMAR (Syndicat Mixte des Milieux Aquatiques et des Rivières).

Enfin, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, seront attendus dans l’Aude ce mardi pour les cérémonies commémoratives.

 

 

"Aujourd'hui j'ai peur lorsqu'il pleut"

Un an plus tard, les traces sont encore là : les scènes de désolation mais aussi des images gravées à vie dans la mémoire des habitants à Trèbes, Villegailhenc, Villalier ou Villemoustaussou. Là-bas, la rue des Bruyères a été littéralement submergée. Nous sommes allés à la rencontre de quelques habitants. Leur voix en tremble encore : "nous avons tout eu à refaire [...] il a fallu se bagarrer avec les artisans, avec les assurances [...] on aurait dit une zone de guerre, aujourd'hui j'ai peur lorsqu'il pleut" expliquent les sinistrés d'octobre 2018.

 

DIAPORAMA - Les images du drame : les dégâts chez un habitant de la rue de Bruyère à Villemoustaussou. La désolation à Villegaihenc.