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Trois faucheurs volontaires interpellés après une action coup de poing à Gardouch

Publié : 3 juillet 2019 à 13h22 par Brice Vidal

Entendus par les gendarmes de Villefranche-de-Lauragais, ils ont été présentés au parquet

 

Trois faucheurs volontaires étaient entendus dans le cadre d'une procédure judiciaire, ce mercredi, par les gendarmes de Villefranche-de-Lauragais. Une audition qui fait suite à une action coup de poing en Haute-Garonne. 

Ils avaient fauché un champ de tournesol VrTH, à Gardouch dans la nuit du 16 au 17 août 2017. Des tournesols reconnus OGM par une directive de 2018 selon les faucheurs. Il s'agirait de pousses génétiquement mutés pour tolérer des herbicides.

 

Parmi les faucheurs, tous âgés d'une soixantaine d'années, l'écologiste radical ariégeois Dominique Masset, habitué de ce type de combat. Les trois militants ont été convoqués et entendus dans le cadre d'une enquête pour détérioration du bien d’autrui en réunion, refus de se soumettre au prélèvement d’ADN et au relevé de leurs empreinte à Gardouch en 2017.

Les 3 faucheurs ont été présentés à un magistrat du parquet toulousain, ce mercredi, pour leur signifier les charges retenues contre eux.

 

Des faucheurs confiants quant à l'issue d'un éventuel procès 

 

A Villefranche-de-Lauragais, les mis en cause étaient soutenus, ce mercredi matin, par une vingtaine de faucheurs. Certains, comme Annick, ont eu maille à partir avec la justice, mais ont eu gain de cause devant le tribunal correctionnel de Dijon.

38 prévenus avaient alors gagné leur procès après un fauchage de colza OGM cultivé en France en novembre 2016.

 

Selon les faucheurs "malgré la loi française de 0% d’OGM dans les champs et la décision de la Cour de Justice Européenne de juillet 2018 qui les reconnait OGM, 175 000 hectares de ces tournesols VRTH et 40 000 hectares de  ces colzas VRTH sont cultivés en France."

"Oui il y a des OGM cultivés en France !" clamait Annick ce matin. Les militants espèrent la même issue à Toulouse qu'à Dijon...

 

Les mis en cause sont sortis libre sous contrôle judiciaire du Palais de Justice de Toulouse, ce mercredi, vers 16 heures. Ils seront jugés le 6 novembre prochain.

 

Annick, une faucheuse volontaire, au micro de Jacques Déjean.