Toulouse : L’employé de mairie a été étranglé dans un squat, pour un téléphone et une chevalière
Publié : 28 mars 2021 à 12h53 par Brice Vidal
Le procès des deux jeunes marginaux accusés d'une agression mortelle s’ouvre lundi devant la cour d’assises de Haute-Garonne.
L’histoire sordide de marginaux à la dérive. Christopher L. et Steeve F. comparaissent à partir de lundi devant la cour d’Assises de Haute-Garonne. Âgés respectivement de 28 et 25 ans, ils sont accusés de vol avec violences ayant entraîné la mort pour des faits commis dans la nuit du 13 au 14 décembre 2017.
Au matin du 14 décembre, un homme de ménage retrouvait le corps sans vie et couvert d’hématomes de Jean-Pierre Cazes. Le cadavre gît sur un palier au-dessus du 12e et dernier étage d’un immeuble, le 6 boulevard des Minimes. Le lieu est connu pour être squatté par des SDF. Comme la laverie au pied de l’immeuble où plusieurs indices du crime seront retrouvés. La victime, employé municipal de 49 ans, a été rouée de coups et étouffée. Très rapidement trois marginaux, dont les deux accusés, sont interpellés et interrogés par les policiers de la BCRap (Brigade criminelle et de répression des atteintes aux personnes).
La victime abandonnée mourante
Les auditions révèlent que les accusés et la victime se sont rencontrés fortuitement le soir du drame. La victime aurait acheté de l’alcool en compagnie des deux jeunes, lesquels auraient proposé à l’employé municipal d’aller faire honneur à la dive bouteille dans leur squat boulevard des Minimes. Après quelques verres, les choses dégénéraient. Les deux SDF évoquent « des propositions sexuelles » insistantes de la victime. Que ces allégations soient vraies ou non, ils s’acharneront sur le malheureux. Lui assénant des dizaines de coups, fracturant visage et cage thoracique. Avant de l’étrangler et le dépouiller. Le butin : une chevalière, un téléphone et probablement quelques euros. Sauf que Jean-Pierre Cazes ne meurt pas sur le coup. Il sera laissé des heures, agonisant. Les marginaux se réfugiaient après l’agression dans une laverie au pied de l’immeuble et l’un d’eux remontait même chercher des feuilles à rouler, sans porter le moindre secours au quinquagénaire.
Mes Ravyn Issa et Apollinaire Legros-Gimbert d'un côté et Mes Jessica Guy et Alexandre Martin de l'autre défendront les deux accusés. Me Marie Ange Alexis conseille les parties civiles.