Toulouse - Des squatteurs tentent l’incruste chez un particulier : ils sont expulsés grâce à un voisin
Un particulier vigilant a tourné une vidéo montrant les squatteurs qui s’installent quelques heures auparavant. Récit.
28 novembre 2021 à 18h16 par Brice Vidal
Depuis Roland et Georges, deux octogénaires toulousains en proie à des équipes de squatteurs organisés et connaissant la loi, les affaires de maisons squattées font la Une. On se souvient de la mobilisation des habitants des quartiers La Vache et Izards pour faire expulser les indésirables. Ces derniers avaient cassé les cadenas, apposé des noms fictifs sur les boites aux lettres, ils se déclaraient ainsi indélogeables.
Comment la pantalonnade administrative a été évitée
Cette fois, la présence d’esprit d’un voisin a permis d’éviter le squat et un probable long mélodrame médiatique et administratif. Ce samedi, un homme, installé sur le littoral méditerranéen et propriétaire d’une habitation rue Brossolette à Toulouse, vient déposer plainte au commissariat. Sa maison située entre les quartiers Côte Pavée et Pont des Demoiselles est occupée illégalement par une quarantaine de personnes explique-t-il. Une première prise de contact avec les squatteurs se serait mal passée : ils affirment être indélogeables et habiter à cette adresse depuis plusieurs semaines. Ils brandissent du courrier pour prouver leurs dires. Mais la réactivité d’un voisin aura, cette fois, permis de changer le cours des événements. Ce particulier vigilant a tourné, quelques heures avant, une vidéo qui va être très utile aux enquêteurs pour prouver la mauvaise foi des squatteurs.
La preuve par l’image
Sur ces images, horodatées, on y voit une quarantaine de personnes en pleine opération coup de poing. Ils découpent le cadenas de la villa, apportent sacs et matelas, apposent des noms sur la boite aux lettres et referment derrière eux. Les « Bernard-l’hermite » s’étaient même fait envoyer du courrier à l’adresse du propriétaire pour attester de leur ancienneté dans les lieux. Seulement cette fois, forts des images et de la présence du propriétaire, la direction départementale de la sécurité publique "a immédiatement expulsé la quarantaine d’individus" installés chez autrui nous explique une source policière. Un départ "sans incident". Les affaires des squatteurs n’étaient pas encore déballées...
Photo d'illustration - Affaire de "la maison de Georges."