Tensions à Toulouse devant la maison squattée de Roland
Publié : 9 février 2021 à 15h47 par La Rédaction
La tension est montée d'un cran à Toulouse ce mardi avenue de fronton, entre les défenseurs de Roland et les partisans des squatteurs.
Roland, c'est ce retraité de 88 ans, qui vit actuellement dans le Tarn, et qui voudrait bien vendre sa maison toulousaine pour payer la maison de retraite de sa femme de 91 ans.
Sauf que la maison est squattée et il est impossible de déloger les occupants avant le mois de Juin, ce sera alors la fin de la trêve hivernale.
Cette situation a bouleversé et fait réagir de nombreuses personnes.
Face à face tendu
Ce Mardi, certaines d'entre elles sont venues soutenir Roland en se postant devant sa maison occupée. Face à elles, des militants défendant les squatteurs.
Chez Roland, les squatteurs ont changé les serrures et ont mis leur nom sur la boîte aux lettres. Ils estiment être dans leur bon droit.
"Je trouve ça inadmissible" nous dit Guillaume, simple citoyen venu soutenir la cause de Roland.
"Je ne voudrais pas que mes parents, mes grands-parents se fassent squatter leur maison", rajoute-t-il.
Il ne comprend pas:
Les squatteurs eux ont refusé de parler.
L’association droit au logement qui procède à des réquisitions de logement public précise qu’elle n’est pas liée à ce squat avenue de Fronton, mais le DAL estime que la médiatisation ne fait que stigmatiser les squatteurs.
Pour Nina CONDESO, une des représentantes du DAL 31 : si on en arrive là c’est que l’Etat ne joue pas son rôle pour mettre les SDF à l’abri. Selon elle, cette situation "est révélatrice de la crise du mal logement qui existe aujourd'hui à Toulouse". Elle explique que "23 000 logements sont vides à Toulouse pour environ 4 300 personnes sans logis". Pour elle, il y a "une défaillance de l'Etat":
Et notez que la police s'est rendue sur place pour calmer le jeu.
Il y a eu pas mal d'invectives entre les manifestants.