ActualitésHaute-Garonne

Système LAPI à Toulouse : d'ici 3 ans, 80% des automobilistes s'aquitteront du stationnement !

Publié : 2 octobre 2019 à 16h19 par Brice Vidal

LAPI comme Lecture automatisée des plaques d’immatriculation...

 

Haro sur le stationnement non payé dans la Ville rose !

On vous en parle depuis bientôt deux ans : la mairie de Toulouse veut mettre en place le dispositif LAPI – lecture automatisée des plaques d’immatriculation. Il s'agit d'un véritable radar à stationnement illégal. Pourtant, depuis l’annonce du projet fin 2017, toujours rien dans les rues toulousaines.

 

Ça coince du côté de la CNIL

La commission nationale informatique et libertés (CNIL) bute sur la collecte des données par LAPI. Et pour cause, cette voiture équipée de caméras enregistre les plaques d’immatriculation et verbalise automatiquement les mauvais payeurs. "Pas de quoi remettre en question son arrivée à Toulouse" nous indique-t-on dans les services municipaux. D’après nos informations, ce sera effectif d’ici deux à trois ans. Le but : augmenter le taux de paiement aux horodateurs.

 

La fraude bientôt en voie de disparition

Avec LAPI, 80% des automobilistes paieront progressivement, tellement il sera compliqué de frauder. Avant la mise en place du FPS (le forfait post-stationnement), seuls 17% des automobilistes toulousains s’acquittaient du ticket. Aujourd’hui, le taux a grimpé à 30% de stationnements réglés. Cela représente une recette probable d’environ 6 millions, lorsque la réforme sera véritablement sur les rails. En 2018, c’était un peu trop frais, seuls 3 millions d’euros (3 233 950 euros, soyons précis) ont été perçus par la collectivité. 

 

Où va actuellement l'argent du FPS ?

La municipalité explique que "pour la 1ere année de mise en œuvre de la réforme, nous avons arrêté les « comptes » au 30 novembre 2018 avec la direction des finances pour la convention de reversement à la métropole. Soit 3 233 950 € de recettes perçues au 30/11/2018, dont 727 642 € retenus dans le cadre des frais de la ville liés à la mise en œuvre du FPS, conformément à la loi, afin de financer des opérations en lien avec la mobilité."

On arrive à une somme de 2 506 309 € reversés à la Métropole et "affectés obligatoirement aux projets de mobilité, comme le prévoit la loi" insiste la collectivité.

 

Et le reste ?

La recette « horodateurs » à Toulouse s’élève, elle, à presque 7 millions avec les abonnements, elle est affectée au budget de la ville.

Pour toutes les autres infractions liées à la circulation, l’Etat reverse environ 8 millions d’euros reversés au budget général de Toulouse Métropole. La Ville de Toulouse ne perçoit pas le montant de la "dotation amendes" versé annuellement par l’Etat.

Les amendes pénales liées à la circulation et au stationnement dressées par les services de Police Municipale, Police Nationale et Gendarmerie sont perçues par l’Etat et une partie seulement est reversée à Toulouse Métropole selon un mode de répartition complexe.

"Dans ce cadre, le montant perçu par Toulouse Métropole en 2018 s’élève à 7 903 025 € affectés aux opérations en lien avec la mobilité (conformément à l’article art R.2334-10 du CGCT, le produit des amendes de police de la circulation routière et de stationnement sauvage est versé aux groupements auxquels les communes ont transféré leurs compétences en matière de voirie, de transports en commun et de parcs de stationnement)" stipulent les services municipaux.

 

BV avec Marion Bernard.