"Stop mine Salau" interpelle les candidats aux législatives

L’association Stop mine Salau publie une lettre ouverte à l’attention des candidats aux élections législatives. La structure regroupe les riverains et des militants opposés à la réouverture de la mine de tungstène dans la vallée du Haut Salat. Ce projet est refusé par la majorité des habitants de Couflens et divise la population du Couserans. Pour l'association "cette mine a laissé beaucoup de stigmates et de déchets pollués, aujourd'hui en état instable et exposés à l’air libre [...] à partir de 1983 surviennent des problèmes de santé chez les mineurs." Aucune étude épidémiologique n’a jamais été réalisée "mais une étude de Géodéris mentionne qu’il y a bien présence « d’actinolite amiante » dans les roches." Par ailleurs "sachant que l’arsénopyrite est très présente à Salau, qu’adviendra-t-il de l’arsenic libéré lors du creusement de la galerie ? " demande Stop mine Salau. 

Au chapitre du montage financier de Variscan et des emplois qui pourraient être créés, pour l'association "dans le dossier originel, le financement est prévu comme suit : dépenses prévues 25 M€, signature d’un joint-venture avec la société Juniper Capital Partners, domicilié aux Îles Vierges Britanniques - un paradis fiscal - L’État a demandé à Variscan Mines SAS de revoir sa copie [...] le joint-venture (80-20) du départ a été remplacé par une société domiciliée en Ariège sur le papier mais dans les faits elle est dirigée par des entreprises australiennes et des paradis fiscaux et financée par des fonds « non traditionnels »."

L'association relève aussi que "les conséquences environnementales et sanitaires sont totalement absentes des préoccupations de Variscan. L’impact des travaux de recherches sur la faune, la flore, l’eau, et les populations n’est pas évoqué." De plus "l’activité économique prévue et les emplois locaux seront limités et non durables, des emplois existants pérennisés seront détruits et les activités touristiques seront réduites à néant."

Stop Mine Salau veut connaître la position des candidats sur les recherches minières prévues à Salau, les politiques de « renouveau minier français », la dépollution des anciens sites miniers, le développement des « fonds de vallées » ariégeoises.