Son projet, Cujives, l'Archipel : Nadia Pellefigue se livre en vue des municipales à Toulouse
Publié : 18 septembre 2019 à 15h39 par Brice Vidal
Candidate déclarée à la mairie de Toulouse, elle était l'invitée de 100%.
Jusque-là discrète, la socialiste Nadia Pellefigue est entrée en campagne à Toulouse. Soutenue par le PS et le PRG, elle est la seule tête de liste déclarée à gauche, en vue des élections municipales de mars.
Comme la mode politique l’impose actuellement, un mouvement "citoyen" a été lancé. Son nom : UNE. Une Nouvelle Energie pour Toulouse monté par son équipe de campagne, composée de militants et de personnes de la société civile "70 actifs et 300 soutenants" recense-t-elle.
L'actuelle vice-présidente de la Région Occitanie affirme n’avoir "qu’un seul adversaire : Jean-Luc Moudenc" le maire sortant. Lequel ne s'est pas encore déclaré officiellement.
"Une" est indivisible ?
Un adversaire identifié, mais une campagne au creux de la vague.
Peut-on l'attribuer aux atermoiements de l'investiture PS et la mise à l'écart du conseiller d'opposition Romain Cujives ? "Non" contre attaque-t-elle "je regrette que le destin personnel qu'il s'était imaginé - et pour lequel il doit avoir des déceptions - le conduise à tourner le dos à sa famille politique" tacle celle qui dit ne pas aimer "les chicayas".
Archipel citoyen
Actuellement la démarche d’Archipel citoyen - qui entend fédérer la gauche de la gauche - a le vent en poupe. Verts, France insoumise, socialistes dissidents… Ils comptent "remettre les citoyens au cœur de la vie politique" en constituant une liste "composée en partie de personnes tirées au sort sur les listes électorales". Dixit leurs communiqués.
Taxés d’amateurisme, les responsables d'Archipel citoyen et leur référendum permanent ont été vertement critiqués par Claude Raynal et d’autres (à gauche) ayant l’expérience des responsabilités.
Mais en bonne politique, Nadia Pellefigue, se garde bien de taper franchement sur Archipel "ce ne sont pas des adversaires, mais je ne remets pas les valeurs et un projet à la décision d'un tirage au sort" explique celle qui ne partage pas pour autant les critiques de Claude Raynal et François Briançon : "il n'y a pas de procès en compétence à faire à l'Archipel Citoyen."
Ses thèmes : éducation, solidarité, mobilités vertes
Quand Nadia Pellefigue sort la sulfateuse c'est donc pour dézinguer la majorité actuelle : "la collectivité ne se donne pas les moyens d'avoir une Atsem par classe de maternelle, les conditions de travail de ces personnels municipaux - qui fait office d'entourage affectif de l'enfant - ne sont pas respectées." Elle rappelle l'augmentation du coût des sorties scolaires pour les établissements toulousains.
"Je refuse que des enfants, parce que leurs parents n'ont pas les moyens, n'aient pas accès à la cantine" renchérit-elle. La précédente majorité avait instauré la gratuité de la cantine pour les familles défavorisées, "elle a été supprimée par Jean-Luc Moudenc." Les familles peuvent pourtant demander cette gratuité pourrait-on opposer ! "je suis pour la solidarité, pas la charité" assène Nadia Pellefigue.
Elle livre enfin son ambition d'une métropole "en pointe en matière de transition énergétique et de lutte contre le changement climatique."
Favorable à un vrai RER toulousain, elle déroule son projet baptisé "Les Portes de Toulouse" : des parkings végétalisés, construits en hauteur en plusieurs points de la Ville rose. Ils matérialiseraient les entrées de la 4e métropole de France, tout en étant connectés à un réseau de navettes circulaires irriguant l'ensemble de la cité. Ne manque plus que le plébiscite de cette dernière.