Retour sur le meeting historique de Carles Puigdemont à Perpignan
29 février 2020 à 19h49 par John Bourgeois
100 000 manifestants ont fait le déplacement selon la préfecture des Pyrénées-Orientales ; 200 000 selon les organisateurs.
Pourquoi historique ? Car on n'avait pas vu autant de monde à Perpignan depuis la révolte des vignerons de 1907. Plus de 100 plus tard, Perpignan s'est transformé en "petit Barcelone". Drapeaux sang et or de sortie, langue catalane à l'honneur... Catalogne du Nord et du Sud ont décidé de s'unir pour assiter au retour de Carles Puigdemont dans ses terres. Exilé en Belgique, il les avait quitté après avoir déclaré l'indépendance de la Catalogne à la fin du mois d'octobre 2017, Selon la préfecture du département, ils étaient 100 000 à s'être réunis au Parc des Expositions de Perpignan (200 000 selon les organisateurs.
Un événement qui n'aurait pu avoir lieu sans l'aide de la mairie de Perpignan, qui a mis à disposition le parking du Parc des Expositions. Cette décision "dépasse les enjeux politiques" pour le maire Jean-Marc Pujol : "Il me paraissait absolument nécessaire de marquer l'attachement que nous avons par rapport à nos frères catalans du sud, et marquer aussi l'attachement que nous avons à la liberté d'expression. Sans compter l'attachement que j'ai à Carles Puigdemont."
Il s'agit-là d'un geste de "solidarité" selon l'élu. Une solidarité bien représentée par la ferveur catalane ce samedi. C'est "un moment d'émotion" pour les catalans venus en nombre, qui soulignent également le caractère festif de cette mobilisation. "C'est un mouvement festif, c'est une réunion de gens qui s'aiment. Il y a beaucoup d'amour, de partage et de compréhension. Et il y a une chose fondamentale, à chaque fois que les catalans ont voulu s'exprimer, cela a toujours été fait de façon pacifique", explique Patrick, perpignanais et catalan du nord avant tout.
Après plusieurs heure d'animations catalanes, de chants et de diffusions de vidéos, vient le temps des discours. D'abord ceux de Clara Ponsati et Toni Comin, ces deux euro-député indépendantistes catalans sont également exilés en Belgique. Puis ensuite, c'est au tour du tant attendu Carles Puigdemont de faire son entrée sur la scène, sous un tonerre d'applaudissements. Après avoir remercié l'ensemble de la Catalogne, il n'a pas manqué de cibler le gouvernement espagnol qu'il qualifie de "monarchie franquiste". Pour "s'en sortir" dit-il, il appelle les Catalans à se préparer. Une promesse de nouveaux combats à venir pour l'indépendance de la Catalogne.
Retour sur le meeting en images :