Restaurateurs et hôteliers de la région toulousaine veulent pouvoir embaucher plus facilement des migrants
130 000 emplois sont à pourvoir dans le secteur en France.
Publié : 13 août 2018 à 14h58 par
La restauration ne fait plus rêver.
C’est le triste constat que font les professionnels du secteur puisqu'en juillet dernier, en France, il y avait 130 000 emplois non-pourvus selon l'Union des métiers et des industriels (Umih).
Un an et demi pour trouver un cuisinier
Le problème se pose aussi en Haute-Garonne. Hubert de Faletans, gérant du restaurant L’esprit du Sud Ouest, à Blagnac, raconte :
"J'ai mis un an et demi à trouver un chef de cuisine, quatre mois à trouver une serveuse. Et en CDI ! J'applique le code du travail mais notre métier n'intéresse plus. C'est un métier physique, qu'on doit aimer. Il est plus facile de trouver quelqu'un en plonge qu'un bon cuisinier ou une bonne serveuse. On a besoin de compétences techniques mais aussi humaines et on de plus en plus de mal à les trouver."
Embaucher des migrants
Pour pallier le manque de main d'oeuvre, l'Union des métiers et des industriels appelle ainsi à faciliter l'embauche et la régularisation par le travail des migrants. Selon Le Parisien, l'idée a été présentée au gouvernement le 19 juillet dernier, à l’occasion du Conseil interministériel du tourisme.
Hubert de Faletans a lui, déjà, un cuisto étranger. "J'ai embauché un réfugié politique, qui a une carte de réfugié, qui travaille en cuisine", explique-t-il. "C'est un homme de confiance, je lui donnerais même ma maison à garder s'il le fallait. Et je le paie beaucoup plus, car je veux le garder. Il y a [chez lui] une efficacité, un engagement, une volonté d'avancer. Après, ''embaucher des migrants'', ça veut tout dire et rien dire ; ce que l'on veut surtout c'est que le gouvernement nous écoute et s'engage à nous donner les moyens pour embaucher."
Il faut dire que pour l'instant, les procédures de régularisation sont très compliquées. Ainsi, les employeurs doivent payer une taxe de régularisation équivalente à un mois de salaire et refaire les papiers régulièrement.
(Photo : illustration - Fotolia)
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