Recrudescence des cambriolages pendant les vacances, la gendarmerie de Toulouse se mobilise
Publié : 28 décembre 2020 à 17h45 par La Rédaction
Immersion avec la compagnie de gendarmerie de Toulouse-Mirail.
Durant les fêtes de fin d’année, 38 % des Français quittent leur domicile afin de rejoindre leurs familles. Leurs logements se retrouvent alors sans surveillance et sont en proie aux risques d’effractions. Et les deux tiers des cambriolages sont constatés lorsque les occupants sont absents et le mois de décembre enregistre une hausse de 18 % par rapport au reste de l’année.
Ces vacances de fin d'année sont donc un moment privilégié pour les cambrioleurs, visant commerçants et particuliers absents. Pour lutter contre ce phénomène, le groupement de gendarmerie de Haute-Garonne met en œuvre différents dispositifs anti-délinquance, qu'ils soient statiques, dynamiques, en tenue bleu ou civil.
Positionnés à une intersection stratégique près de Pibrac, trois équipes de gendarmes contrôlent, mardi 23 décembre, les allers et venues des véhicules. Une des missions concrètes du plan. « Même si on ne trouve rien, le but est de créer de l'insécurité aux délinquants », explique le capitaine Gradelle, adjoint à la compagnie Toulouse-Mirail. Des missions qui ne verraient pas le jour sans l'autorisation de réquisition du procureur de la République.
Profil connu des gendarmes
« Il y a le cambrioleur qui joue à l'opportunité », décrit le capitaine Gradelle. Après vérification d'absence de propriétaires, ils fracturent un point d'accès et se dirigent vers les endroits qui les intéressent. Argent, bijoux et petits objets de valeur sont les choses les plus volées par les délinquants. « Croiser une personne avec un téléviseur ou autre, c'est un peu plus voyant. En plus, ce sont les objets les plus traçables », explique-t-il.
Les risques du métier
Pendant que les binômes de militaires contrôlaient les véhicules, le commandant de l'opération n'était pas bien loin pour éviter tout débordement. « Au quotidien, les militaires sont confrontés à tous les types de situation. Elles peuvent être, au départ, anodines, puis dégénèrent complètement », admet le capitaine Gradelle. Un appel à la prudence, une semaine après le meurtre des trois gendarmes tués par un forcené à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme. « Cela ne fait jamais plaisir de perdre des camarades, nos premières pensées sont tournées vers les familles. Si nous sommes dans ce type de métier, c'est un engagement et cela fait partie, malheureusement, des risques. ».
Marie-Amélie Masson