Pyrénées-Orientales : plus d'une centaine d’Ukrainiens accueillis à Perpignan
Ils doivent être exfiltrés de la frontière polonaise cette semaine avant d’être accueillis lundi à Perpignan.
2 mars 2022 à 16h41 par Thomas naudi
Conséquence de ce dramatique conflit qui frappe l’Ukraine depuis près d’une semaine, des centaines de milliers d’Ukrainiens fuient la guerre. Dans les Pyrénées-Orientales, la ville de Perpignan annonce qu'elle va accueillir dès lundi 113 réfugiés.
Le maire appelle à la solidarité pour le logement des réfugiés
Une opération "lourde et complexe niveau administratif" 'organisée depuis plusieurs jours en corrélation avec l'association Cataladon et l'entreprise de transport Vectalia. Ce sont essentiellement "des femmes avec leurs enfants, dont les maris sont au combat", explique le maire, Louis Aliot, qui appelle par la même occasion à la solidarité des Perpignanais pour accueillir ces réfugiés chez eux.
Car ils seront en fait logés à partir de ce lundi dans un lieu pour l'heure confidentiel proposé par la mairie de Perpignan. C'est ensuite qu'ils pourront être accueillis par les habitants, dans des hôtels, ou même des structures sociales mises à disposition par les institutions. "Je pense à l'hôtel Dali notamment, puis d'autres suivront. Après, il y aura ensuite l'Etat qui devra assumer les écoles, mais nos écoles sont mobilisées aussi", assure Louis Aliot.
Des réfugiés de guerre exfiltrés de Pologne
Ces 113 Ukrainiens vont être rapatriés de la frontière Polonaise. Louis Aliot, les membres de l'association Cataladon et les services mobilisés se rendront ces prochains jours à Tchervonohrad. Des bus mis à disposition par l'entreprise Vectalia partiront de Perpignan pour récupérer les réfugiés et repartir vers les Pyrénées-Orientales. Un aller-retour de 4 jours possible aussi grâce "aux liens particuliers" du groupe parlementaire européen RN avec la Pologne selon le maire de Perpignan. A noter d'ailleurs que des denrées alimentaires et des produits de permiers secours seront également acheminées vers la Pologne.
Mais à la base du projet, il y a bien l'association Cataladon basée dans les Pyrénées-Orientales, avec à sa tête Alain Latteux, mari de Nataliia, une Ukrainienne de Lviv qui vit depuis un an dans le département. L'idée d'une opération de rapatriement a muri depuis qu'Alain est parti jeudi dernier récupérer ses belles filles à la frontière polonaise. "Quand j'ai vu comment ça se passait là-bas, et que les frontière étaient fermées, que les gens faisaient la queue pendant des heures et des jours, j'ai dit, ce n'est pas possible. Il faut qu'on trouve une solution pour ramener un maximum de personnes", nous raconte-t-il. Alain a ensuite contacté la mairie perpignanaise pour organiser l'opération.
"J'ai ma famille, mes amis, beaucoup de monde là-bas. Et je me suis demandé ce que je pouvais faire ici pour aider, pour faire avancer notre victoire", confie de son côté Nataliia qui croit en la solidarité des habitants du département. "Votre soutien est très important maintenant. Parce que c'est donnerde la force à notre armée, nos militaires. On dit toujours que nous avons vu que tout le monde était avec nous." Dès lundi, Nataliia aidera les réfugiés sur place en pays catalan pour faire le lien entre Français et Ukrainiens.
La Ville de Perpignan qui appelle à la générosité de ses concitoyens précise ce mercredi les modalités pour aider. "Si vous souhaitez faire un don, mettre à disposition un logement ou autres, merci de vous adresser à accueil.ukraine@mairie-perpignan.com".
T.N avec John Bourgeois