Premier foyer de grippe aviaire détecté en Haute-Garonne
Influenza aviaire confirmé dans une basse-cour d’Escanecrabe.
7 janvier 2022 à 14h28 par Brice Vidal
L'influenza aviaire touchait déjà les Landes, le Gers ou les Pyrénées-Atlantiques, voilà qu'elle débarque en Haute-Garonne. Un foyer hautement pathogène (IAHP) vient d’être détecté dans une basse-cour sur la commune d’Escanecrabe. Il s’agit "du premier foyer détecté dans le département de Haute-Garonne" alors que le pays compte "plus d'une cinquantaine de foyers dans la zone sud-ouest" indique la préfecture.
Le préfet de la Haute-Garonne a instauré "une zone de protection de 3 km autour du foyer ainsi qu’une zone de surveillance de 10 km pour prévenir tout risque de diffusion". Les mouvements de volailles "sont réglementés et des mesures sanitaires strictes doivent être observées conformément à l’arrêté préfectoral réglementant cette zone". Cette zone impacte également 3 communes du Gers.
Tous les propriétaires de volatiles, qu’ils soient exploitants agricoles ou simples particuliers, sont concernés. Les mesures de biosécurité doivent être strictement respectées pour éviter la contamination, notamment dans les basses-cours : "mise à l’abri des volailles, vigilance, et alerte en cas de mortalité et de signes cliniques anormaux." En cas de doute ou pour toute demande de conseils, les particuliers peuvent se tourner vers leur vétérinaire de proximité. Les particuliers doivent par ailleurs être dûment déclarés en Mairie.
Les éleveurs : entre appréhension et sang-froid
Simon tient une exploitation familiale de volailles dans le sud de la Haute-Garonne, qui produit 5000 canards et 12 000 poulets par an "toutes nos volailles sont confinés ou elles sont mises sous filet" ; "tous les matins vous vous dites : est-ce que la grippe aviaire va vous tomber dessus ? Dans notre système, la vente directe, du jour au lendemain vous avez tout perdu et ne pouvez plus servir vos clients" explique-t-il, alors qu'il a mis en place des mesures de bio-sécurité depuis le 15 novembre "mais c'est difficile pour les chauffeurs de désinfecter totalement un camion d'une exploitation à l'autre". Pourtant il est confiant "le seul avantage qu'on a en Haute-Garonne : on n'a pas une forte concentration d'élevage de volailles, comparé au Gers ou aux Landes où les élevages sont voisins" alors pour lui "hormis des infections par la faune de sauvage", il ne pense pas "que le virus ne se développe tant que ça".