Plainte contre plainte après la démission d'un adjoint à la mairie de Perpignan
1er juillet 2021 à 16h01 par John Bourgeois
Après avoir coopéré au sein de la municipalité, Bernard Reyes et Louis Aliot sont aujourd'hui dos à dos.
Bernard Reyes, maire adjoint délégué aux quartiers nord de Perpignan a signalé au préfet sa démission de la municipalité le 23 juin dernier. Il pointe du doigt un "administratif qui commande" à la place d’un maire, qui lui, n’agirait que "par la communication". L'élu a également porté plainte contre un agent municipal qui l’aurait violemment insulté, une autre raison qui aurait poussé l’adjoint à démissionner.
Des plaintes pour "harcèlement" selon le maire...
De son côté, Louis Aliot parle de "nouvelle trahison" pour un élu qui avait déjà quitté le Front national quelques années en arrière. "Je pense que le costume était un peu grand. Et heureusement qu’il a démissionné, par rapport à tout ce qu’il s’est passé à la mairie nord. Mais ça, les gens l’apprendront après", ajoute le maire de Perpignan, qui nous a également signifié que Bernard Reyes faisait l’objet de plusieurs plaintes "pour harcèlement".
Lors du dernier conseil municipal, Louis Aliot a confirmé que l’agent qui avait insulté Bernard Reyes "avait été déplacé". Par contre, toujours selon ses propos, l’ex-adjoint devra lui aussi "répondre aux menaces qu’il a déféré à l’encontre de plusieurs agents". "Il a des vices cachés" a même ajouté le premier adjoint Charles Pons.
... "On les invente", se défend l'ex-adjoint
Bernard Reyes a aujourd’hui évidemment entendu les accusations à son encontre. Il nous a répondu. "Tout ceci m’est reproché une fois qu’il a été informé de ma démission. Alors pourquoi Mr Aliot, ne m’a-t-il pas retiré mes délégations bien avant, si ses accusations étaient vraiment fondées", s’interroge l’ex-adjoint aux quartiers nord, qui estime que les plaintes signalées sont "orchestrées".
"On invente des plaintes contre moi en convoquant des gens dans le bureau du socialiste Stéphane Babey, son directeur de cabinet", réplique Bernard Reyes qui assure n’avoir "jamais eu de plaintes en quarante ans d’autoroute" (son ancienne profession). Une chose est sûre, la justice devrait prochainement se saisir de l’affaire. Pour l’heure, le procureur de la République de Perpignan n’a pas encore répondu à nos demandes de précisions.