Olivier Sarr, un Toulousain en NBA : "ce n'est plus seulement un rêve, mais un objectif"
Interview exclusive du jeune intérieur du "Thunder", formé au TOAC.
5 janvier 2022 à 22h48 par Axel Mahrouga
Il foule depuis peu les parquets de NBA aux côtés des plus grandes stars du basket mondial. Le Toulousain Olivier Sarr a été recruté fin décembre pour un contrat de 10 jours par le Thunder d'Oklahoma City.
Né à Niort, puis passé par Le Bouscat près de Bordeaux et dans les basket camps du Kameet Bordeaux "là où j’ai eu l’amour du basket et où j'ai progressé individuellement", le jeune intérieur pose ses valises dans la Ville rose au TOAC "j'ai connu les Minimes France là-bas". Le régional de l'étape nous confiera même avoir plaisir à échanger avec nous car "j'écoutais 100% à Mazamet, ma grand-mère est de là-bas" [ votre radio régionale préférée a été fondée dans le sud du Tarn ]. Après l'Insep, il traverse l'Atlantique après un Bac S mention très bien "les études c’a toujours été important" explique-t-il, "j'étais trop frêle pour passer pro directement, alors j’ai pas trouvé mieux que l'Université US". Il passe 3 ans à Wake Forrest puis direction Kentucky.
Un rêve de gosse
Jouer ses premières minutes en NBA "c’est une fierté incroyable, ça fait énormément plaisir pour les gens qui m’accompagnent" sourit le jeune homme pour qui désormais le championnat américain "n'est plus seulement un rêve, mais un objectif". Ses anciens coéquipiers du TOAC lui envoient encore des messages sur Instagram. Côté formation, il garde un souvenir ému "des camps inter-zones basket au Temple-sur-Lot, mes années à Wake Forrest, les équipes de France et la dernière année à Kentucky" et souligne la différence avec le basket US "en France on apprend vraiment les principes de jeu collectif, les gestes techniques, alors qu'aux Etats Unis il faut être meilleur que son vis-à-vis, le basket est basé sur les prouesses individuelles et le spectacle".
Un contrat de 10 jours : "comme un stage en entreprise"
Son contrat de 10 jours, il en profite à plein "c’est comme un stage en entreprise" plaisante-t-il "je regarde comment font les pro, certains sont là depuis 10 ans", alors Olivier pose énormément de questions. "C'est aussi un entretien d’embauche car tout le monde se connait en NBA", il faut que la première impression laissée soit la bonne "y compris au kiné, au personnel de la sécurité : tout est important". Les équipes misent des millions de dollars alors "elles doivent savoir si on est un bon coéquipier, si on peut construire quelque chose".
Au jeune Français qui se frotterait à l'élite mondiale du basket il conseille la discipline "se souvenir de pourquoi il est venu, faire attention à l’environnement car il y a beaucoup de distractions." Pour enfin pouvoir faire comme ses modèles sur les parquets "Kobe, Kevin Durant pendant mes années Insep, Hakim Ola Jouan, Kevin Garnett pour l’intensité, Tim Duncan pour les fondamentaux, Nikola Jokić pour sa patience et son intelligence de jeu".
Pour son éventuelle prolongation, il garde donc la tête froide "j’ai de bons retours des coaches mais c’est un business, il y a des gens qui ont le Covid et qui reviennent, donc on verra si ce sera avec le Thunder" ou si Olivier Sarr rebondira ailleurs...
Photo @StadeToulousain