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Occupation de la clinique de Tarbes: la direction déboutée

Le tribunal a "constaté l'absence de démonstration d'un trouble manifestement illicite". 

14 décembre 2016 à 16h18 par Brice Vidal

La direction de la polyclinique de l'Ormeau à Tarbes, établissement en grève depuis plus d'un mois, a été déboutée mercredi de son assignation en justice de 17 grévistes pour occupation illégale de l'établissement. Dans son référé, le tribunal de grande instance de Tarbes a "constaté l'absence de démonstration d'un trouble manifestement illicite" et "déboute la société polyclinique de l'Ormeau de sa demande". L'occupation de l'établissement, qui appartient au groupe Medipole partenaires, a duré une dizaine de jours jusqu'à la veille de l'audience au TGI mardi. La direction "n'apporte aucun élément" attestant qu'une "nouvelle occupation serait envisagée" et "doit donc être déboutée de sa demande qui n'est plus d'actualité dès lors qu'aucun salarié gréviste n'occupe les lieux à ce jour", souligne le tribunal. La direction de la polyclinique avait assigné 17 salariés en référé pour faire cesser l'occupation de l'établissement, estimant qu'elle "excède l'exercice normal du droit de grève" et fait "craindre un risque sanitaire majeur". Mercredi, une centaine de manifestants ont bloqué les rues adjacentes de la clinique, érigeant des barrières constituées de pneus et de planches et déployant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire notamment: "Medipole, tu nous voles, Clinique L'Ormeau". Dans un communiqué, la direction de la polyclinique a déclaré : "l'assignation était bien nécessaire, la preuve par neuf a été faite que l'occupation était bien illicite car aujourd'hui, il n'y a à l'entrée de la clinique qu'un simple filtrage". Elle a tenu à signaler que la clinique était ouverte et libre d'accès aux patients et personnels non grévistes, et "poursuivait ses activités de soins dans le respect des droits de grève". Dans son référé, le tribunal a en revanche rejeté la demande des grévistes d'enjoindre la direction à négocier "sous astreinte de 20.000 euros par jour de retard". Les négociations sont dans l'impasse entre la direction et les grévistes. Une réunion a lieu ce soir en préfecture. Ecoutons ce qu'en pense les grévistes, Laurence Charroy de la CGT est au micro de Régis Bachelu. 

 

Source : RB, AFP.