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Mort d'Abdelrezak à Ascou : classement sans suite requis

Interview de la Procureure de Foix Karline Bouisset.

8 novembre 2017 à 8h12

Le procureur de la République de Foix a indiqué mardi avoir requis le classement sans suite de l'information judiciaire ouverte après le décès d'un enfant de huit ans dans une colonie de vacances à Ascou (Ariège), en juillet 2014. Le procureur, Karline Bouisset, a précisé "avoir requis auprès du juge d'instruction une clôture aux fins de classement sans suite de cette information judiciaire qui avait été ouverte en recherche des causes de la mort". Le procureur confirme ainsi une information publiée mardi dans le quotidien Aujourd'hui en France dans laquelle le père de l'enfant indique avoir reçu une lettre du Tribunal de grande instance de Foix lui annonçant que l'affaire allait être classée.

"En l'état, malgré les nombreuses expertises menées, nous sommes dans l'incapacité de dire ce que sont les causes de la mort", a souligné le procureur. "On ne peut donc pas engager la responsabilité de qui que ce soit", a ajouté Mme Bouisset. Selon le parquet de Foix, le jeune Abdelrezak est décédé d'une "toxi-infection alimentaire grave, sans qu'on soit capable d'en connaître l'origine, ni même la bactérie qui a causé la mort".

Le petit Abdelrezak, venu de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) avec un groupe d'une quarantaine d'enfants, séjournait depuis deux jours dans cette colonie de vacances des Pyrénées, à 1.500 m d'altitude, lorsqu'il avait été pris de diarrhées importantes. Transporté à l'hôpital du Val d'Ariège près de Foix, il était décédé quelques heures plus tard. Trois autres enfants du même groupe avaient été brièvement hospitalisés pour des troubles similaires.  "Je croyais qu'on finirait par me dire ce qui était arrivé à mon fils", a déclaré dans l'interview d'Aujourd'hui en France le père de l'enfant, qui avait porté plainte pour "homicide involontaire et non-assistance à personne en danger".  "Comment peut-on considérer qu'une mort aussi brutale, en trois jours, reste inexpliquée? Que ça arrive, voire que c'est normal?" s'est demandé Nacir Ghedir, soulignant qu'il en voulait "au préfet d'avoir laissé s'installer une colonie de vacances sur un site où l'eau n'était pas potable".

Les analyses effectuées après la mort de l'enfant avaient toutefois mis hors de cause l'eau et les aliments servis au centre.

 

 

Sources : JD, AFP.

Interview de Karline Bouisset, Procureure de Foix par Jacques Déjean.