"Minimum 3 semaines" de travaux sur la RN116 au niveau de Fontpédrouse
5 février 2020 à 20h21 par John Bourgeois
Il faudra attendre que le mouvement de terrain se stabilise pour que les travaux de réparation commencent.
La RN116 est fermée à la circulation depuis lundi suite à un glissement de terrain qui a provoqué un affaissement de la chaussée au niveau de la commune de Fontpédrouse. Ce mouvement de terrain est toujours en cours et continue de mobiliser les équipes de la Direction Interdépartementale des Routes du Sud-Ouest (DIRSO). Les travaux pourraient prendre plusieurs semaines. Ce sont les conclusions du point de situation commandée par le préfet des Pyrénées-Orientales, Philippe Chopin, et en présence du directeur général de la DIRSO, qui s'est tenu ce mercredi en fin de journée à Prades.
Un canal à l'origine du problème
Les analyses de la DIRSO et l'expertise du CEREMA ont permis de déterminer la source du mouvement de terrain : un canal d'irrigation. Le canal de Canaveilles, qui draine une partie des eaux de surface et de fonte des neiges, a subi d'importants désordres suite aux intempéries. Il a déversé les eaux qu'ils stockait sur le secteur où la chaussée s'est affaissée. Mais ce mercredi, les personnels de la DIRSO ont bloqué les arrivées d'eaux, et ont donc réussi à stopper la cause du glissement de terrain.
Attendre 3 semaines minimum
La réelle problématique des agents sur place est que le mouvement de terrain continue. Il ne peut y avoir de réparations que s'il se stabilise.
"Maintenant il va falloir dans un premier temps attendre que ça se sèche un peu. Nous avons commencé à instrumenter toute la zone de manière à avoir une vision très précise des mouvements en cours. Et quand ça se sera stabilisé, on pourra faire les travaux de réparation. Cela va prendre plusieurs jours avant que cela soit sûr. Je dirais que le minimum c'est 3 semaines. La probabilité pour qu'on soit en dessous est faible", explique Hubert Ferry-Wilczek, directeur général de la DIRSO.
Seul ic, le glissement de terrain pourrait avoir de plus lourdes conséquences s'il ne touche pas que la chaussée. Les travaux pourraient alors être plus longs "si ça continue à bouger et que le mur de containement qui a une fissure soit détruit. Voire que cela touche dans le pire des cas le pont qui est à côté. Et donc si c'est le cas, ce sont plusieurs semaines de travaux qui pourront être nécessaires", ajoute Hubert Ferry-Wilczek.
L'Etat mettra les moyens
Le préfet des Pyrénées-Orientales a tenu à déclarer qu'"il n'y a "aucun problème de budget et d'hommes" et que le secrétaire d'État chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, lui a affirmé que le gouvernement "mettra les moyens qu'il faut pour les réparations. Après, dans le cadre plus lointain des contrats de plan État/Région, il faudra travailler avec nos partenaires que sont la Région, le Département et toutes les collectivités locales, d'abord pour donner des idées, puis ensuite pour venir en financement à côté de l'État."