Maubourguet. L'homme qui a tiré une balle dans la tête du nouveau compagnon de son ex mis en examen pour assassinat

 

La scénario est glaçant. Mercredi dernier, un homme de 39 ans débarque chez son ex compagne près de Tarbes, tire une balle dans la tête de son nouveau compagnon âgé de 29 ans. Et prend la fuite en tirant en l'air à plusieurs reprises. L'auteur des faits "se présentait à Maubourguet, au domicile de son ex compagne vers 22h00, et frappait à sa porte" expliquait Rodolphe Jarry le procureur de la République de Pau. Son ex compagne en présence du nouvel amant "ouvrait la porte et constatait avec étonnement la présence de son ancien compagnon". Ce dernier sortant une arme de poing "et faisait feu, à une reprise", la victime "chutait, mortellement blessé à la tête".

 

L'auteur présumé du tir se barricadait chez lui à Bassillon-Vauzé (64), les gendarmes, assistés par l'antenne GIGN de Toulouse, l'interpellaient finalement jeudi vers 15h30. "Les premières investigations, diligentées en flagrance par la section de recherches de Toulouse, sous l’autorité du parquet de Tarbes, permettaient d’établir que M. et B. avaient été en couple pendant plusieurs années avant de se séparer durant l’été dernier. De son côté, M. avait entamé une nouvelle relation sentimentale" confirmait samedi le parquet de Pau, saisi à la suite du parquet de Tarbes de cette affaire criminelle. 

 

Lors de sa garde à vue le quadragénaire a affirmé avoir "tenté à plusieurs reprises de contacter" son ex, en vain. "Inquiété par ce silence, il décidait de se rendre à son domicile" indique le procureur de la République ; "il n’expliquait pas précisément les raisons de son passage à l’acte" précisant "qu’il pensait ne pas connaître l’homme sur lequel il avait tiré". Enfin "il contestait par ailleurs toute préméditation". Convaincu du contraire, le parquet de Pau a ouvert une information judiciaire "du chef d’assassinat". Le tueur présumé, connu jusque-là pour "des délits routiers" a été mis en examen et placé en détention provisoire. L'enquête se poursuit sous l'autorité d'un juge d'instruction du pôle criminel de Pau.