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Manifestation des agriculteurs à Montauban : "On ne sera plus à même de nourrir la population"

Plusieurs routes ont été bloquées. Leurs revendications étaient multiples. 

8 décembre 2021 à 16h55 par La Rédaction

“On veut que l’Etat arrête de nous embêter et nous laisse travailler”, lance Édouard Forestier, un agriculteur venu manifester son “ras le bol” ce mercredi matin à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne. L’opération a débuté aux alentours de 10h30. Des dizaines d’agriculteurs ont répondu à l’appel des Jeunes Agriculteurs et de la Fédération Nationale des Syndicats d'Exploitants Agricoles et se sont réunis sur trois ronds points aux abords de la ville.

Parmi les réformes les plus controversées par ces travailleurs : on retrouve la mise en place des ZNT (Zones de non-traitement). Plus de 1700 km de bords de cours d’eau ont été classés en zones non-traitées, créant de nouvelles cartes qui remplacent les anciennes cartes BCAE. “On a fait des cartes avec l’État, on a travaillé pendant plusieurs années et aujourd’hui ils annulent tout notre travail. C’est l’incompréhension totale.” déplore Damien, vice-président de la FNSEA. Ce n’est pas tout. Les agriculteurs sont également très remontés contre les nouvelles réglementations de la PAC (Politique Agricole Commune) qui devraient entrer en vigueur dès janvier 2023. Cette réforme comprend notamment des nouveaux dispositifs qui permettent de surveiller les terres via des systèmes de satellites. “On est fliqués, on est surveillés, à un moment donné on ne peut plus travailler” nous dit Christian Valette, agriculteur à Verdun-sur-Garonne.

Après avoir bloqué la circulation au niveau des ronds-points, les agriculteurs ont fait une opération escargot sur la rocade en direction de l’A62 vers Toulouse. Une fois devant le péage sud de l’A62, ils ont déversé le contenu de leurs bennes avant de faire demi-tour et de se rendre devant la Préfecture du Tarn-et-Garonne, dans le centre-ville de Montauban. Même schéma, les agriculteurs ont de nouveau versé des déchets et des pneus devant la Préfecture.

 

Charlotte Benatti.