Le trafic d'héroïne du Mirail fournissait une centaine de toxicomanes
Les policiers toulousains viennent de démanteler le réseau et saisir 2,5 kg de poudre brune.
1er juin 2022 à 15h37 par Brice Vidal
Une saisie d'héroïne qui fera date pour la police toulousaine. Plus de 2,5 kilos de poudre brune ont été découverts lundi, après une enquête de longue haleine. Plusieurs personnes ont été interpellées.
Vente à domicile et dans la rue
Les investigations, à l'initiative de l'Unité des stupéfiants et de l'économie souterraine de la Rive gauche, ont démarré début mai. Les enquêteurs lançaient alors tout un tas de filatures et de surveillances relatives à un réseau de trafiquants d'héroïne basé au Mirail. Une cellule très structurée qui inondait l'agglomération toulousaine de cette drogue des plus dangereuses et des plus addictives. La centaine de clients était approvisionnée via un système Uber stup' démocratisé depuis le confinement : les dealers véhiculés amenaient la drogue à domicile. Une partie du produit se vendait aussi dans la rue, principalement quartier de la Reynerie.
L'un des trafiquants recherché pour purger une peine de 12 ans de réclusion
Sûr de leur fait lundi, les enquêteurs lançaient les interpellations. Ils alpaguaient un client puis intervenaient simultanément en plusieurs lieux. Plaçant en garde à vue 7 personnes dont une femme, les deux principaux dealers ayant été appréhendés dans un bar de Portet-sur-Garonne où ils avaient leurs habitudes. Parmi les autres suspects, deux nourrices habitant le quartier du Mirail, chez qui 2,5 kg d'héroïne étaient trouvés, ainsi que 1,3 kg de cannabis, de la cocaïne. 8500 euros en espèces étaient aussi saisis.
Quatre mis en cause de 26 ans, 30 ans, 33 ans et 37 ans étaient déférés, ce mercredi, au parquet de Toulouse en vue d'une comparution immédiate pour trafic de stupéfiants. L'un des principaux trafiquants présumés, âgé de 26 ans, était en cavale après une condamnation à 12 ans de prison pour des faits de nature criminelle.