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Le syndicat enseignant UNSA 66 réuni pour parler "rentrée"

30 août 2019 à 8h54 par John Bourgeois

La rentrée approche pour les élèves mais aussi pour les enseignant. Ce jeudi se tenait la conférence de début d’année du syndicat SE-UNSA 66.


L’occasion de faire un point sur les enjeux majeurs pour la profession, en France comme dans les Pyrénées Orientales. Cette semaine, le ministre de l’Education nationale a détaillé plusieurs mesures prévues par le gouvernement pour cette rentrée. Des mesures débattues ce jeudi par le SE-UNSA 66.

Parmi les points cruciaux du débat : le climat scolaire dans les écoles. Alors que le gouvernement promet un plan "anti-violence" au niveau national, les enseignants des Pyrénées-Orientales doivent parfois gérer des situations particulièrement complexes. C'est ce que nous explique Nadia Faye, secrétaire départementale du syndicat enseignant.

 "On n'a pas envie de venir à l'école quand au sein de sa classe il y a des propos violents, des insultes, ou même des actes qui menacent un climat scolaire propice aux apprentissages"


Pour apaiser ce climat scolaire dégradé, Nadia Faye souhaite avant tout plus d’encadrement.

"Il faut qu'il y ait plus d'adultes dans les établissements scolaires, tous confondus"


L'inspection académique du département propose des solutions. Elle a créé un groupe de formateurs appelé « l’alliance éducative ». Il se réunit fréquemment pour apporter des réponses concrètes sur le terrain. Puis le syndicat SE-UNSA 66 organisent depuis 3 ans des journées de formations pour l’apaisement du climat scolaire.

Nouveau point d'échange, les mesures du gouvernement concernant la rémunération des professeurs. Ils verront notamment leur salaire annuel augmenter de 300 euros en moyenne en 2020. "Des miettes" selon le syndicat. 
Une autre concerne sinon les réseaux d’éducation prioritaire (REP). La prime des enseignants passera à 2000 euros contre 1000 l’année dernière. Un élément positif pour Nadia Faye, bien que les salaires restent encore trop faibles.

"Nos salaires doivent être revalorisés. Ça devient vraiment urgent parce qu'il y a une grosse crise du recrutement"


Le syndicat pointe aussi du doigt le manque de moyens sur le terrain. Alors que la rentrée approche, elle apporte son lot d'inquiétudes.

"Il y a aussi les questions d'effectifs. N'y a-t-il pas des villages qui risquent de perdre une classe?"

Malgré un nombre important de revendications, le SE-UNSA 66 appelle cependant les enseignants à attendre les discussions, et à ne pas "griller leurs cartouches de grèves" dès le début d’année.