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Le propriétaire d'un zoo tarnais sommé de transférer ses loups à cause de "désordres inadmissibles"

Le zoo des Trois Vallées à Montredon-Labessonnié est fermé sur décision préfectorale depuis le 22 décembre 2021.

10 mai 2022 à 18h32 par La Rédaction

 

La préfecture du Tarn a mis en demeure mardi un parc animalier d'où neuf loups s'étaient échappés en décembre, de transférer ces animaux vers d'autres établissements à la suite de "désordres inadmissibles" et de mise en danger du public. Le zoo des Trois Vallées à Montredon-Labessonnié est fermé sur décision préfectorale depuis le 22 décembre 2021: trois jours avant, neuf loups s'étaient échappés de leur enclos et quatre d'entre eux avaient dû être abattus.

Deux espèces de loups se trouvent dans le parc. "Les loups d'Europe devront être placés d'ici quinze jours", précise la préfecture dans un communiqué, tandis qu'"en raison de la présence probable de louveteaux dans les tanières, les loups d'Hudson devront quant à eux être placés d'ici au 31 août 2022". La préfecture du Tarn rappelle qu'en mars, le rapport d'une commission de spécialistes faisait état de désordres majeurs et inadmissibles" relatifs aux conditions d'hébergement et de soins portées à ces canidés mais également de "défauts majeurs en ce qui concerne l'objectif impérieux de sécurité du public".

Le gestionnaire du zoo avait été invité à produire des éléments de réponse avant le 19 avril, puis un délai complémentaire de sept jours lui avait encore été accordé, selon la préfecture. Mais les services de l'Etat ont jugé les éléments de réponses apportés par le propriétaire du parc insuffisants, estimant alors qu'une mise en demeure était nécessaire.

Ce parc animalier, qui accueille sur 60 hectares quelque 600 animaux de 70 espèces, dont des grands félins, avait déjà été frappé le 22 octobre 2020 d'une mesure de fermeture administrative, sur ordre ministériel, en raison de "manquements majeurs" mettant en danger la sécurité des animaux, du personnel et des visiteurs. Cependant l'arrêté préfectoral avait été suspendu le 2 novembre suivant par le tribunal administratif de Toulouse, "en raison de l'atteinte grave et manifestement illégale portée au droit de propriété, à la liberté d'entreprendre et à la liberté du commerce et de l'industrie", faute d'une mise en demeure préalable, selon un communiqué du TA.

Le propriétaire avait alors dénoncé un "acharnement" des autorités à son encontre.

 

AFP.