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Le plus gros squat de Toulouse victime d'un incendie

Publié : 4 février 2020 à 16h26 par Brice Vidal

Pas de victime. Les squatteurs seront hébergés provisoirement dans des gymnases.

 

Un feu s’est déclaré en début d’après-midi au 44 avenue de Muret à Toulouse. Le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Haute-Garonne et les forces de police sont sur place pour procéder à l’évacuation des personnes présentes sur les lieux. Il s’agit du plus important squat de Toulouse. Il accueille environ 500 personnes issues de nombreuses nationalités, mais difficile de savoir combien était dans ces anciens locaux d’Enedis au moment du sinistre.

Les moyens engagés actuellement sont :
– 90 sapeurs-pompiers,
– 35 véhicules et une équipe du Samu et une soixantaine de policiers.

Le bilan des victimes est inconnu à ce stade. Les recherches se poursuivent et le feu n’était  pas totalement éteint à 16h30.

Le centre opérationnel départemental a été  activé. On ignore les causes exactes du sinistre.

 

Le préfet et la mairie sur place

« Deux niveaux ont été touchés par le feu circonscrit » indiquait le préfet de Haute-Garonne, Étienne Guyot vers 17h. 

Le squat sera « totalement évacué » et les sinistrés «relogés en urgence et hébergés dans des gymnases » ont indiqué le représentant de l’Etat et Daniel Rougé, l’adjoint au maire de Toulouse. « À partir de la mise à l’abri, on va faire un travail d’évaluation avec l’Etat » a ajouté Daniel Rougé. 

 

Les squatteurs dénoncent l'inertie de l'Etat

Du côté des sinistrés massés dans une rue à proximité, c'était l'attente et l'angoisse. "S'ils nous mettent dans des gymnases, on est foutu" entendait-on.

Raoul un des représentants des squatteurs dénonçait l’inaction de l’Etat « il y a eu une flamme qui a éclaté et a provoqué un sinistre. Le problème c’est qu’il n’y a eu rien de concret depuis 6 mois ici dans les pourparlers avec la préfecture. Le relogement dans des gymnases après coup n’est pas une solution pérenne. » Etienne Guyot réfutait toute inertie de l’État dans ce dossier « nous avons eu une action forte, notamment pour empêcher que s’applique l’ordonnance d’expulsion ; l’examen des situations et trouver des solutions à long terme prennent du temps. » 

 

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Des centaines de personnes attendent de connaître leur sort.