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Le nouveau patron du département veut "un big bang des mobilités"

Sébastien Vincini semble incarner une rupture avec son prédécesseur Georges Méric, au point de travailler main dans la main avec la Métropole ? Analyse.

12 janvier 2023 à 13h35 par Brice Vidal

 

L’ancien premier fédéral socialiste semble déterminé à mettre de l’huile dans les rouages de la politique des transports en Haute-Garonne. Au-délà de plusieurs charges sur le gouvernement et le Président Macron - leur prise en compte du dérèglement climatique et la réforme des retraites - ; Sébastien Vincini appelle sur le territoire à un « big bang des mobilités ».

 

Le département se remet donc autour de la table sur les transports

Le nouveau patron du Conseil départemental a tracé sa feuille de route, ce jeudi, au moment de présenter ses vœux à la presse. Marquant une forme de rupture avec son prédécesseur, le socialiste Georges Méric souvent prompt à croiser le fer avec le maire de centre-droit de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Notamment sur les transports. « Les transports c’est la préoccupation du quotidien de nos concitoyens » explique-t-il « et si le législateur a retiré ces compétences au département, on peut participer à la prise de décision nouvelle » annonce tour sourire l’ancien maire de Cintegabelle.

 

Cesser "les querelles idéologiques" avec la majorité toulousaine

Sébastien Vincini forme donc le vœu d’une meilleure coopération avec la Métropole et donne des gages de bonne volonté « je ne reviendrai pas sur les projets en cours : 3e ligne de métro, LGV. D’autant que pour la 3e ligne, les électeurs l’ont validée à deux reprises lors des municipales ». Celui qui était encore il y a peu le bras droit de Georges Méric arrive avec des étrennes en ce mois de janvier : il promet de dégager des crédits pour abonder aux projets utiles au territoire « j’ai demandé à mon administration de trouver des marges de manœuvre pour répondre à cette problématique des grandes mobilités ». « Certains évoqueront un RER toulousain » objectant « il y a toutes celles et ceux qui habitent à 40 ou 50 km de Toulouse et qui ont besoin d’accéder aux transports collectifs existants ». Le nouveau boss du département prenait soin d’insister sur l’investissement de sa collectivité sur les mobilités douces, « le réseau REV, les autoroutes du vélo c’est 100 km à 1 million d'euros le kilomètre, ce n’est pas rien ».

 

Une réunion imminente avec Jean-Luc Moudenc

Sur les querelles idéologiques qui ont provoqué un froid d’une dizaine d’années entre Toulouse et son département, Sébastien Vincini veut du changement tout en concédant que ses collègues de gauche au sein des conseils municipal et métropolitain à Toulouse « interrogent les projets non sur leur utilité, qui est acquise, mais sur leur soutenabilité » et « ce n’est pas mon sujet » tranche-t-il. Opération déminage de celui qui s’est illustré au printemps comme l’artisan de l’accord NUPES avec la France Insoumise au côté d’Olivier Faure. C'était à Paris et cette période est déjà loin. En Occitanie, Sébastien Vincini endosse un autre costume, « pragmatique » assène-t-il. Il a déjà échangé avec la présidente de région Carole Delga et rencontrera Jean-Luc Moudenc à la fin du mois.  

 

Photo via @Hautegaronne