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Le nom "chocolatine" sera bientôt une marque déposée

Les artisans du sud-ouest vont devoir trouver un autre nom pour leur célèbre pâtisserie.

1er avril 2019 à 6h00 par Brice Vidal

Sale temps pour les boulangers du sud-ouest. Alors que la guerre (bon enfant) fait rage sur les réseaux sociaux pour savoir qui du pain au chocolat ou de la chocolatine aura les faveurs de la sémantique, un nouvelle épisode risque de mettre de l'huile sur le feu ! On vous révèle ce matin l’initiative d’Elsa qui tient la plus grande pâtisserie de Cambrai dans le Nord.

Elle a découvert que l’appellation chocolatine n’était pas protégée. Résultat ? Elle vient de déposer le nom à l’Institut de la propriété industrielle (INPI) et l’entreprise familiale sera bientôt la seule à pouvoir utiliser le terme « chocolatine » : "le nom de chocolatine a été déposé et un cahier des charges établi en concertation avec la Direecte (NDR : Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) a été transmis au ministère de l'agriculture et de l'alimentation. Nous serons les seuls à pouvoir utiliser l'appelation protégée à partir du 1er mai."

Levée de bouclier dans le sud-ouest évidemment où un collectif vient de déposer un recours en justice. Mais Elsa Mariol tient bon, pas question de renoncer.

Les artisans qui enfreindraient l’interdiction risquent jusqu’à 3000 euros d’amende par jour de commercialisation.

Une affaire prise très au sérieux par les artisans boulangers du sud-ouest tant elle rappelle la mésaventure du village aveyronnais de Laguiole. La justice a récemment annulé 20 marques "Laguiole" déposées pour des produits qui n'étaient pas fabriqués dans le nord-aveyron. Les habitants ont pu, après un long combat judiciaire, récupéré le droit d'utiliser le nom de leur village. Un entrepreneur francilien, Gilbert Szajner, avait déposé le nom du village en 1993 pour ses couteaux mais aussi du linge de maison, des vêtements ou des engrais. Profitant d'une image de marque qui n'était alors non protégée.

Dans la région, vos réactions à ce qui pourrait devenir une véritable affaire d'étal !