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Le lancement d'Artemis vu de Toulouse

La cité de l'Espace conviait quelques invités triés sur le volet, ce mercredi, à assister au lancement du module lunaire. 

16 novembre 2022 à 21h19 par La Rédaction

 

Ce matin, la fusée la plus puissante du monde a décollé en direction de la lune. Cette première étape de la mission Artemis a pour but de permettre aux astronautes de reposer un pied sur la lune près de 50 ans après le dernier passage de l’homme. 

Le troisième essai s’est avéré bon. La fusée SLS (Space Launch System) de la Nasa a décollé ce mercredi 16 novembre, à 7h48 heure française, depuis le Cap Canaveral, en Floride et en direction de notre satellite naturel, la Lune. Un soulagement pour Charlie Blackwell-Thompson qui a dû annuler à quatre reprises le lancement (deux fois pour cause de fuite de carburant et deux fois pour cause d’ouragans). Cette mission, nommée Artemis (tiré du nom d’une déesse, sœur d’Apollon - nom de la mission qui avait mené le premier homme sur la Lune) doit lancer le programme américain de retour sur la Lune. Ce premier lancement de fusée inhabitée a notamment pour but de tester la technologie. Une série de tests permettront, au retour du vaisseau sur Terre (retour estimé dans 26 jours), d’améliorer certains points afin d’y introduire un équipage de quatre astronautes lors des prochaines missions. 

 

Une partie de fusée européenne 

Cette mission a pour particularité la coopération entre l’agence spatiale européenne (ESA) et la Nasa. En effet, certaines pièces de la fusée tel que le qu’une partie du vaisseau spatial Orion, où résideront les futurs astronautes, ont été imaginés et conçues en Europe. Ces pièces fournies par la société Airbus defence and space proviennent en partie de Brême, en Allemagne et des Mureaux, en France. « C’est un grand succès pour l’Europe puisqu’elle participe à cette mission de façon critique. Les Européens assurent la propulsion à partir du moment où l’on se sépare du deuxième étage de la fusée et également ils alimentent en source de vie les astronautes, en eau, en électricité et en régulation thermique du véhicule » explique Philippe Perrin, astronaute de l’ESA, convié à la cité de l'Espace de Toulouse pour assister au lancement. 

 

Objectif à terme ?

Cette première mission qui a validé avec succès toutes les phases sensibles du décollage n’est que l’épilogue du retour de l’homme sur la Lune. Prévue en 2025, voire 2026 selon un audit public indépendant, la troisième mission d'Artémis devrait permettre à nouveau cet exploit. Le programme inclut également la construction d’une station qui sera en orbite autour de la lune nommée « Gateway ».

 

Esteban Xivecas