La Dépêche du Midi déplorait la réduction des tournées de La Poste.

 

Le coup de colère de nos confrères de la presse régionale, notamment le groupe La Dépêche du Midi qui possède le quotidien du même nom, mais aussi L’Indépendant, Midi Libre, Centre Presse ou La Nouvelle République et le Petit bleu.

En pleine épidémie de Coronavirus et sans aucune concertation, La Poste a décidé de ne livrer le courrier que du mercredi au vendredi. Concrètement, les abonnés ne recevront pas leur « canard » dans la boite aux lettres. Seulement voilà : La Poste n’a prévenu personne "aucune concertation", et les groupes de presse français n’ont aucun plan B.

 

Un acte de désertion

'Un acte de désertion" pour La Dépêche du Midi qui a menacé de porter l’affaire en justice. Jean-Nicolas Baylet, le directeur général du groupe, voit rouge : "la plainte est un recours qu'on étudie avec l'ensemble de nos confrères, car cela concerne l'ensemble des journaux, on parle de dizaines de millions d'euros de pertes." Pour le groupe de presse, la décision de La Poste équivaut à une perte de chiffre d’affaires d’environ 50 000 euros par jour.

 

 

Des abonnés "paniqués"

Cette décision révèle également pour Jean-Nicolas Baylet "la rupture de service public notamment dans les zones rurales" ; "nous avons reçu des centaines d'appels d'abonnés paniqués, et vu le contexte, cette décision revient pour eux à perdre le lien avec l'extérieur. Notre journal est leur bouffée d'oxygène ! " Pour le responsable, la version web est "un recours" cependant "toute une frange de nos lecteurs ne lâchera pas le papier : ils n'ont pas l'habitude de le faire". 
 

 

La Poste a fini par céder

La Poste indiquait ce mercredi renforcer ses organisations pour mieux répondre aux attentes de ses clients annonçant "un renfort de ses équipes pour augmenter progressivement le nombre de jours de distribution de la presse quotidienne, des colis et des courriers ainsi qu’un renforcement de l’accessibilité de son réseau dans les quartiers prioritaires de la ville et dans les zones rurales."

 

Photo : Jean-Nicolas Baylet, directeur général du Groupe Dépêche du Midi. / Ph NSA