Le collège Stendhal de Toulouse gangréné par la violence : personnel et parents se mobilisent

 

Les personnels du collège Stendhal vont craquer... La violence grangrène, depuis la rentrée, cet établissement située quartier Bagatelle à Toulouse. Face à un rectorat aux abonnés absents, enseignants, parents, surveillants et élèves étaient mobilisés ce jeudi 06 octobre devant l’entrée du collège pour faire entendre leurs revendications. Une pétition était mise à disposition.

Les revendications sont claires pour le personnel : deux postes de surveillants supplémentaires et l’ajout d’une troisième conseillère principale d’éducation. Le rectorat, relancé a plusieurs reprises, n'aurait pas donné suite. Manar Elalahoui, parent d'élèves s'inquiète : "il y a beaucoup de violence, ma fille me raconte souvent que des groupes d'élèves se bagarrent et je ne suis pas tranquille". La loi du plus fort serait-elle en train de prendre le pas sur les lois républicaines dans cette établissement situé en zone sensible ? 

L'insécurité serait grandissante depuis 2018, avec le nombre d’élève passé de 320 à plus de 600 en seulement 4 ans. L'illustration la plus dramatique fut cette CPE rouée de coups par plusieurs adolescents, déchainement de violence survenu alors qu’elle essayait de séparer une bagarre. À la suite de cet évènement, un conseil de disciple a exclu les élèves concernés. C’est la première fois qu’un personnel de l’établissement se fait physiquement agresser.  Pour le pion Sami, c’est le résultat de "toutes les violences verbales et morales qu’ils subissent régulièrement" : injures, hurlements et coups entre élèves, le quotidien des encadrants. "Les moyens donnés sont insuffisants" et "la dégradation du climat scolaire sont imputables à cette baisse de moyens" explique Lionel Enjalran, professeur de mathématiques.

Une lettre à l’attention de Pap Ndiaye, Ministre de l’Education Nationale, a été transmise par les personnels d’enseignement, d’éducation et de santé du collège Stedhal.

 

Théo Rodriguez.