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La manifestation anti-autoroute Castres - Toulouse s'est déroulée dans le calme

Les organisateurs annoncent 8000 personnes. La préfecture 4500 manifestants.  

22 avril 2023 à 14h10 par Axel Mahrouga

 

Manifestation à haut risque.

Le rassemblement anti autoroute Castres-Toulouse a débuté dans le calme à 14 heures ce samedi. Sous une pluie intense, les organisateurs annonçaient 4800 participants à 13H30. Dans une ambiance bon enfant, les opposants quittaient le chapiteau blanc du camp improvisé de Saix, après des prises de parole de plusieurs collectifs : La Voie est Libre, Les Soulèvements de la Terre, la Confédération Paysanne et Extinction Rebellion Toulouse. La circulation sur la RN126 est fermée dans le secteur.

Au programme alors que les précipitations cessaient, 12 kilomètres de marche contre un projet "archaïque" selon les militants écologistes. La manifestation était sous haute surveillance, 800 policiers et gendarmes ont été mobilisés par les services de l'Etat ce week-end. Des membres apparentés au Black Bloc étaient visibles d'entrée de jeu dans le cortège au côté des manifestants pacifistes, parmi lesquels des personnalités politiques LFI et EELV : Manuel Bompard, Sandrine Rousseau, ainsi que les députés du Tarn et de Haute-Garonne Karen Erodi, Anne Stambach-Terrenoir, François Piquemal. 

La circulation ferroviaire a été interrompue dans le secteur. Aucun gendarme ni policier n'était visible à proximité du départ de la manifestation qui s'élançait dans un secteur boisé. 

 

Sandrine Rousseau interrogée par des confrères de la télévision. Photo via chaine Telegram Action Toulouse.

Des dizaines de manifestants vêtus de noir se cachent dans le cortège et évitent les objectifs des cameras et des appareils photo.

 

A mi-parcours, les organisateurs réévaluaient la mobilisation à 6700 participants, puis un peu plus tard à 8200 personnes, La Voie est Libre évoquait "une mobilisation historique". La préfecture comptait 4500 participants. La marche continuait dans le calme à 15h30, mais des individus de type Black Bloc, jusque-là dispersés dans la manifestation, semblaient se regrouper alors que le cortège s'approchait de la Nationale 126 au niveau du rond-point de Soual.  Vers 16h30 les manifestants continuaient de se faire entendre sur la déviation de Soual, les militants du collectif écologiste Dernière Rénovation peignaient un message sur le macadam, tandis que d'autres activistes construisaient symboliquement un mur sur la RN126. Vers 17 heures, une "course de bolides" (sorte de caisses à savon) était organisée sur une colline à proximité de la déviation de Soual.  

 

Moment de tension sur le chemin du retour de la manifestation, lorsqu'un groupe de Black blocs tentaient de pénétrer sur le site des Laboratoires Pierre-Fabre à Soual. Les gendarmes intervenaient en un éclair et stoppaient les velléités du petit groupe d'activistes radicaux vêtus de noir. Au final, on dénombrait seulement quelques tags, un début d'incendie volontaire et l'événement de Pierre Fabre ; le préfet du Tarn "se félicitait du respect par les manifestants de leurs engagements". "C'est énorme, on annonçait 2000 personnes, il y en a eu plus de 8000" souriait Geoffrey Tarroux de La Voie Est Libre "si des décisions ne sont pas prises, on ne pourra pas comprendre, car on a fait les choses dans les règles". 

Un manifestant a été interpellé, il faisait l'objet d'un contrôle judiciaire. Un manifestant a été blessé lors de la "course des bolides" et pris en charge par les secours. Hors cadre manifestation, un conducteur a été placé en garde à vue après un refus d'obtempérer à un point de contrôle, au cours duquel un gendarme a été légèrement blessé.

 

AM avec BV.