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La justice mettra "tous les moyens" pour retrouver Delphine Jubillar déclare le procureur de la République

Discret sur ce dossier depuis son arrivée à Toulouse, Samuel Vuelta-Simon a livré son sentiment sur l'affaire Jubillar. Pour laquelle il est le seul habilité à communiquer au titre de l'accusation.  

9 février 2022 à 21h25 par Brice Vidal

 

Sa parole est rare, il est pourtant le seul habilité à communiquer sur l’affaire Jubillar au titre de l’accusation. Le procureur de la République de Toulouse Samuel Vuelta-Simon a été "cuisiné" sur la plus médiatique affaire criminelle de France alors qu'il venait rendre compte du bilan de l'activité délinquantielle sur sa juridiction.  

 

Samuel Vuelta-Simon a justifié les moyens mis en œuvre durant le mois de janvier à Cagnac-les-Mines. Une centaine de militaires, gendarmes et soldats de la Fouille opérationnelle spécialisée du 17e régiment du génie parachutiste ont passé au peigne fin plusieurs secteurs de Cagnac-les-Mines. Pour Samuel Vuelta-Simon arrivé en août dernier à la suite du controversé Dominique Alzeari, le dossier Jubillar est "un dossier important parce qu’une femme est morte c'est la conviction du parquet et je crois que c'est aussi celle des juges d'instruction".

 

On pouvait s'attendre à ce que le patron du parquet de Toulouse ne livre aucun secret de l'enquête, eu égard au sacro-saint secret de l'instruction,  " je ne vais pas vous parler de couette, de chiens qui sortent ou de branches de lunettes cassées : ce n'est pas mon job", "ou alors on est dans l'accusation publique mais la justice française est différente. Je déplore que ces éléments de fond soient dans la presse : est-ce une bonne justice ?" questionne le parquetier. Interrogé sur les faisceaux d'indices livrés par son prédécésseur, Dominique Alzeari, démenti depuis par le cours de l'instruction, "c'était une erreur" se risque-t-il. On sent l'embarras qui fait suite à cette conférence de presse du 18 juin, devenue symbole d'une procédure écornée depuis 8 mois par les coups de boutoir de la défense.  

 

SVS a tout au moins justifié les moyens colossaux déployés récemment lors des fouilles de Cagnac  "une femme disparaît dans des conditions qui restent à élucider et c'est pour ça que des moyens sont mis en oeuvre au quotidien, dans le cadre des fouilles que vous avez relayés, mais aussi dans le cadre de l'instruction de manière générale", "dans le strict respect des droits de la défense" et "peu importe que cette affaire soit médiatisée, c'est là que la justice doit mettre des moyens financiers et humains". "Nous devons tout mettre en oeuvre pour la retrouver", "le parquet veillera à ce que le corps soit rendu à sa famille et puisse faire le deuil, on travaille pour ça avant tout" conclut-il.