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La gendarmerie a un nouveau patron en Occitanie

Le général Charles Bourillon a pris ses fonctions à Toulouse.

9 septembre 2021 à 6h32 par Brice Vidal

 

Quand il parle, difficile de l'arrêter, "je suis un bavard vous l'aurez remarqué" sourit le général Charles Bourillon nouveau commandant de la région de gendarmerie d'Occitanie et du groupement de Haute-Garonne.

 

A la tête de la 2e plus vaste région de gendarmerie

Lui et ses hommes gèrent la sécurité sur plus de 96% du territoire régional grâce à 43 compagnies, 135 communautés de brigades, 3 Sections de recherches ou encore une antenne GIGN, 12 escadrons départementaux de sécurité routière et 4 pelotons de gendarmerie de haute-montagne dispersés sur les 13 départements. Charles Bourillon vient de prendre ses fonctions à la caserne Courrèges de Toulouse, la cérémonie d'installation s'est déroulée ce mercredi en présence notamment du préfet de région. Le natif de l'Yonne remplace le général Jacques Plays. Cet ancien de l’école spéciale militaire de St Cyr a alterné des postes à la direction générale de la gendarmerie (sous-directeur de la politique des ressources humaines et sous-directeur administratif et financier).

Ses priorités

Côté opérationnel : Charles Bourillon  a auparavant commandé le groupement de gendarmerie du Vaucluse. Parmi ses priorités, le haut-gradé entend particulièrement insister sur la lutte contre les stupéfiants et la saisie des avoirs criminels : ce sont les "biens mal acquis" par les trafiquants, "c'est une question de justice et d'équité sociale, tout un chacun qui travaille et paie ses  impôts ne supporte plus de voir des délinquants qui roulent en voiture de luxe, grâce à des revenus générés par leur activité criminelle". Il veut donc taper au portefeuille "ça leur fera mal". Des entités comme le GIR (Groupement interministériels de recherche, comprenant policiers et gendarmes) ont d'ailleurs spécialement été créées pour pister les avoirs criminels des malfrats. 

 

 

Les violences intra-familiales, phénomène en pleine explosion, apparaît aussi comme une priorité de son mandat "conformément aux directives gouvernementales". La Haute-Garonne a d'ailleurs été département pilote pour la création d'une Celvic (cellule de lutte contre les violences conjugales) au sein de la compagnie de gendarmerie de Toulouse-Mirail. Et nous vous annonçions au printemps la création de trois autres Celvic par le groupement de gendarmerie de Haute-Garonne car "on voit les chiffres augmenter très nettement, en raison du confinement d'abord mais aussi parce qu'avant, les victimes se taisaient."  Se taire face aux violences, pas le style donc du nouveau patron de la gendarmerie régionale.