ActualitésHaute-Garonne

La clinique de L'Union s'inquiète de l'appel des maires à manifester samedi

Une trentaine de maires du secteur ont appelé à un rassemblement pour dénoncer l'instauration d'un parking payant.  

18 novembre 2021 à 18h20 par Brice Vidal

 

Ils sont 27 maires du nord-est de Toulouse à avoir appelé à manifester samedi. Les élus dénoncent la mise en place d'un parking payant à la clinique de L'Union.

L'établissement propriété du groupe Ramsay Santé fait part ce jeudi de sa "vive inquiétude face à l’appel de certains maires à manifester [...] sur le parvis de l’établissement pour dénoncer le stationnement payant sur le site."

La Clinique de l’Union rappelle que son activité "doit être assurée dans un contexte de sécurité optimale d’accueil et de prise en charge", surtout le week-end, "période d’affluence dans les services d’urgences". Cette prise en charge "ne saurait être garantie au vu de l’invitation explicite au débordement populaire" explique la direction.

 

La clinique menace d'une action en justice

Par ailleurs la direction de la Clinique "s’étonne" que dans un contexte de pandémie "une telle action puisse être envisagée par des élus de la République" et indique que son établissement "est un site privé et que l’accès à son enceinte est strictement réservée aux personnels, patients et visiteurs des services de soins". La Clinique précise qu'elle engagera des poursuites "dans le cas de dégradations matérielles [...] ou en cas de limitation des accès aux soins".
 
Le Groupe Ramsay défend un accès payant qui permet de "couvrir des coûts de maintenance et de sécurisation" et "garantir des places disponibles (en évitant la saturation par des voitures ventouses ou l’utilisation par des personnes ne se rendant pas à la clinique)". Argument balayé d'un revers de main par la trentaine de maires.

En 2021, les recettes générées par ce parking sont, selon l'établissement, de 600 000 euros "et non 2 millions comme cela a pu être évoqué". Le groupe Ramsay Santé rappelle qu'il n'a versé aucun dividende à ses actionnaires depuis 2014. 

Le bras de fer se poursuit.