Le festival international de photojournalisme se tiendra cette année jusqu’au 26 septembre. Après une année sans, les projections en live font leur retour au Campo Santo.

C’est une nouvelle saison qui s’ouvre pour Visa pour l’Image. Le festival international de photoreportage revient ce samedi 28 août pour une 33ème édition qui retracera l’actualité du monde de cette dernière année. Au total, ce sont 25 expositions qui vont rythmer ce mois de festival en centre-ville de Perpignan.  "On va d’une rétrospective animalière de Vincent Munier jusqu’à une rétrospective 40 ans sur le terrain d’Eric Bouvet, en passant par deux expos par la Syrie, deux expos sur le Tigré, une expo sur Haïti, une expo sur le Yémen ...", voilà une partie du riche programme que propose cette année Jean-François Leroy, directeur du festival, un peu las du traitement médiatique de l’actualité.

"Si vous voulez on a plus parlé de l’arrivée de Messi au PSG que du rapport du Giec. On parle de l’Afghanistan, mais on oublie quand même le tremblement de terre en Haïti", se désole Jean-François Leroy. L’actualité de ces dernières semaines en Afghanistan et en Haïti sera justement évoquée lors des soirées de projections au Campo Santo, qui font leur grand retour après une année sans, et ses contraintes sanitaires (chaque soirée de projections sera rediffusée le lendemain au théâtre municipal de Perpignan).

La liste des expositions à retrouver ici. 
 

Des contraintes sanitaires moindres mais des exposants absents

Il faudra se munir de son passe sanitaire pour participer à Visa pour l’Image cette année. Ce n’est pas vraiment une contrainte pour le directeur du festival qui est loin de partager l’avis des opposants des manifestations du samedi en France. Par contre, il regrette les conséquences internationales de l’épidémie aujourd’hui. "Cette pandémie va nous priver de la venue de nombreux photographes. Ils ne peuvent pas venir soit parce qu’ils ne sont pas vaccinés, soit parce qu’ils ont des conditions de retour absolument infernales dans leurs pays. Du coup on n’a aucun exposant américain, aucun exposant anglais."
 

Une 33ème édition marquée par un drame

Lors de la présentation officielle de Visa pour l’Image à la presse ce jeudi, Jean-François Leroy a tenu à évoquer le tragique événement qui a frappé le festival cette année. "On a une exposition extraordinaire sur le covid à New Delhi qui a été faite par un photographe qui s’appelle Danish Siddiqui. Danish se réjouissait de venir à Perpignan, de découvrir son exposition. Il était tellement heureux et tellement fier de tout ça. Et puis il a été tué en Afghanistan en couvrant la progression des talibans dans la province de Kandahar. Et donc je dois dire qu’en 33 festivals, c’est la première fois qu’un photographe qu’on avait décidé d’exposer ne sera pas là car il a été tué pendant l’exercice de son métier."

Danish Siddiqui, lauréat en 2018 du prix Pulitzer de la photographie de reportage, a été tué le 16 juillet dernier en Afghanistan. Son exposition "Documenter la plus grande crise sanitaire en Inde" sera à voir de 10 heures à 20 heures à L'Atelier d'urbanisme de Perpignan. 
 

Le Festival Off toujours en place à Perpignan

Comme chaque année, Visa pour l’Image s’accompagne de son petit frère, le Festival Off. Organisé par la Chambre de Commerce et d’Industrie des Pyrénées-Orientales, le festival de photoreportage amateur commence ce samedi 28 août et présentera ses 91 expositions jusqu’au 11 septembre dans les commerces, cafés et autres lieux emblématiques de la cité nord-catalane. Après Denis Brogniart l’année dernière, Le Off accueille un nouveau parrain d’honneur, l’acteur et réalisateur Hyppolyte Girardot.

La liste des expositions à retrouver ici.

A noter que le Festival Off a prévu une nouveauté cette année, à savoir un lieu de convivialité. Le patio de la CCI se transforme dès ce samedi en une guinguette où festivaliers et locaux se retrouveront pour déguster des produits du terroir catalan.