L'islamiste R. Ramda relaxé en justice à Tarbes
Il était poursuivi hier pour détention en prison de clés USB et carte SIM.
6 janvier 2017 à 9h06 par Brice Vidal
L'islamiste algérien Rachid Ramda, incarcéré sous haute sécurité à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) pour les attentats de Paris en 1995, a comparu jeudi à Tarbes pour détention de deux clés USB et d'une carte SIM, avant d'être "relaxé au bénéfice du doute". Le matériel avait été retrouvé et saisi avec un ordinateur le 20 janvier 2015 dans une cache de sa cellule de la centrale de Lannemezan. Or, rien n'avait été découvert lors d'une première fouille quatre jours plus tôt, le 16 janvier 2015. Ce jour-là, Rachid Ramda avait été transféré et un sabot placé sur la cellule, apprend-on de source judiciaire. Dans un palais de justice placé sous haute surveillance policière jeudi, le détenu de 47 ans, qui purge une peine de réclusion à perpétuité, a affirmé que les clés USB et la carte SIM n'étaient pas dans sa cellule lorsqu'il y était encore. En outre, les investigations ont montré qu'il n'y avait "rien de nature terroriste" sur les deux clés USB et la carte SIM saisies, a rapporté la vice-procureure Marie Meunier-Garner. Celle-ci a requis deux mois d'emprisonnement à l'audience mais le tribunal correctionnel de Tarbes a relaxé le détenu "au bénéfice du doute", a-t-elle ajouté. Entouré d'un important dispositif de police et de personnels pénitentiaires, Rachid Ramda a été reconduit en fin d'après-midi à la centrale de Lannemezan. Arrêté à Londres en 1995 puis extradé en 2005 après une longue procédure, Ramda avait été condamné en 2007 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de 22 ans, peine confirmée en 2009 en appel, pour complicité dans trois attentats, dont celui du 25 juillet 1995 à la station de métro Saint-Michel (8 morts, 150 blessés).
Source : AFP.