Les associations demandent la fermeture du CRA.

 

Un cas de Covid détecté jeudi au sein du CRA (centre de rétention administratif) de Cornebarrieu près de Toulouse. La Cimade et l'ADE "s’alarment des risques encourus notamment par les personnes retenues et demandent la fermeture du centre."

La Cimade s'est retiré du centre et a "mis en place une permanence téléphonique pour répondre aux demandes des personnes enfermées".

Des tests sont en cours, ils seront probablement réitérés en raison de la période d'incubation du virus. Le secteur femmes "a été mis en quarantaine", cependant explique la Cimade, "le maintien de plus de 40 personnes en état de promiscuité et d'enfermement contrevient aux directives de l'OMS et fait peser un risque sanitaire sur les personnes retenues".

 

Gestes barrière impossibles à respecter

Pour les associations, les conditions d’enfermement "ne permettent pas de respecter pleinement les gestes barrières". Selon Anita Bouix de l'association ADE (avocats pour la défense des étrangers), "il n'y a toujours pas de masques pour tout le monde, au réfectoire et les mesures sanitaires ne sont pas respectées..." Le juge de la liberté et de la détention est censé vérifier les conditions de détention, "mais s'est contenté de la seule parole de la préfecture [...] sans aucune preuve" s'alarme l'avocate.

Les résultats des tests au CRA de Cornebarrieu devraient être communiqués rapidement aux associations. En attendant, la femme testée positif a été libérée "sans procédure de quarantaine" précise la Cimade.