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L'immobilier toulousain ne connaît pas la crise : les prix s’envolent

Publié : 17 mars 2021 à 13h45 par La Rédaction

La chambre des notaires dresse un constat surprenant.

 

Dans l’immobilier, tout va pour le mieux, et cela malgré la crise sanitaire. À l’occasion de la présentation des chiffres de l'immobilier sur l'année 2020, les notaires de la Cour d'Appel dressent un constat surprenant…

Comme l’explique Phillipe Pailhès, Vice-président de la chambre des notaires, les chiffres sont sidérants : « 2020 s’inscrit comme la deuxième année la plus importante en terme de volume échangé en Haute-Garonne. C’est une année surprenante, on s’attendait pourtant à une baisse plus drastique des volumes… Rendez-vous compte, pour la première fois, le prix médian des appartements toulousains a franchi le seuil des 3030 euros le mètre carré ». Et ce n’est pas tout, globalement, sur l’ensemble de la ville rose, les prix se sont envolés, on parle d’une augmentation à deux chiffres sur la plupart des quartiers. Capitole, Saint-Etienne, Carmes ou Saint Georges, affichent le mètre carré à plus de 5000 euros.

Face à cette hausse Phillipe Pailhès peine à rester de marbre : « Honnêtement, il y très longtemps que l’on n'avait pas connu un marché immobilier comme ça ». Cette flambée concerne surtout le marché de l’ancien. Pourtant, le neuf n’est pas à plaindre. D’après les rapports, sur dix ans, le prix du mètre carré est passé de 3300 euros à 4100.

 

 

Comment expliquer cette hausse ? 

Pourquoi la crise n’a pas ralenti la dynamique ? Au vu des chiffres, beaucoup se demandent pourquoi donc, l’immobilier n’a pas pali face à la crise ? « Il y a eu un rebond suite à la crise, explique maître Pailhès, les personnes sortant du confinement ont fait de la recherche, il y a eu une accélération des échanges… Beaucoup ont aussi voulu passer du statut de locataire à propriétaire, l’immobilier s’est imposé comme valeur refuge. » De même, Toulouse est toujours 7ème dans le classement des villes de plus de 150 000 habitants, tout comme les autres villes, sa place est inchangée dans le classement. Que faut-il en déduire ? Que ce phénomène n’est pas propre à la ville rose « Tous les grands centres urbains français ont eu le même phénomène de rebond, sinon, le ranking aurait bougé » explique Phillipe Pailhès. Cette analyse se base essentiellement sur le marché de l’appartement ancien, prédominant dans le centre de Toulouse. 

 

Prévisions pour 2021 

Le début d’année annonce la couleur : « Un mois de Janvier plutôt calme, mais un mois de février particulièrement dynamique, note Phillipe Pailhès, or ce mois est généralement très calme ». Dans ses pronostics, le vice-président de la chambre des notaires est clair : « Tôt ou tard, nous allons être rattrapé par la crise, les prix vont s’assagir mais il ne faut pas s’attendre à une baisse ». On note tout de même un ton inquiet, lorsqu’il évoque les taux directeurs : « Si l’on augmente les taux ne serait-ce que d’un demi point, on considère que l’on perdra 20 à 30% des acquéreurs… » Enfin, M. Pailhès conclut en nous confiant une anecdote. Témoignage réel de ce que présage 2021 : « Hier encore, j’ai eu une promesse de vente au Carmes… 115 000 euros pour 17 mètres carré.