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L'hommage à Caroline, jeune ambulancière commingeoise tuée près de Pézenas

Environ 200 personnes se sont réunies, ce vendredi, pour les obsèques de la jeune femme tuée à Roujan le 14 janvier. 

28 janvier 2022 à 22h53 par Brice Vidal

 

Une émotion indescriptible près de Saint-Gaudens, lors de l'hommage rendu à Caroline. La jeune ambulancière, originaire du Comminges, a été tuée à Roujan (34) le 14 janvier dernier. Elle a voulu porter secours à une jeune femme poignardée mortellement par son conjoint et l’agresseur s’en est aussi pris à elle. 

Environ 200 personnes étaient là pour dire adieu à la secouriste âgée de 25 ans, ce vendredi. Devant le funerarium d'Estancarbon, les responsables de la gendarmerie de Haute-Garonne, dont le père de la victime faisait partie, étaient présents. Tout comme les pompiers de Haute Garonne, ainsi que ses collègues pompiers et ambulanciers venus tout spécialement de l’Hérault, "c'est quelqu'un qui avait la joie de vivre et qui savait partager ce qu'elle savait, c'était important d'être ici pour partager la douleur de la famille" témoignait le lieutenant François Tailhades des pompiers de Pézenas.

Le Commandant François Zimer, patron de la compagnie de gendarmerie de Saint Gaudens, confirmait "on est là pour soutenir la famille, le papa est un ancien gendarme de la compagnie et la maman est chez les pompiers et c'est normal que la 2e famille soit présente". Pour Géraldine Bellevère, la directrice de l’école d’ambulanciers où Caroline avait été formée "c'était une fille pétillante qui avait le coeur sur la main et avait toujours envie d'aider les autres, elle était rentrée chez les pompiers dont la devise est sauver ou périr, c'est si injuste et si triste". 

 

L'enquête

 

Le 14 janvier 2022, en fin de journée, à Roujan, "un homme de 22 ans, employé d'une grande surface, se rendait au restaurant tenu par ses parents, situé juste en face de son domicile" avec "ses vêtements ensanglantés" explique le parquet de Béziers. À l'intérieur de l'appartement où il vivait avec sa compagne "étaient découverts le corps sans vie de sa concubine, ainsi que celui d'une voisine âgée de 25 ans domiciliée à l'étage supérieur, ambulancière de profession et qui s'était récemment engagée comme pompier volontaire."

 

Le mis en cause a affirmé présenter "des problèmes psychologiques pour lesquels il aurait débuté un suivi". Il affirme "avoir fumé plusieurs joint de cannabis" et aurait eu "l'impression qu'on voulait le tuer". Il aurait "porté plusieurs coups de couteau à sa concubine" et "la voisine de l'étage supérieur serait ensuite arrivée devant leur appartement". Elle aurait alors "proposé son aide en sa qualité d'ambulancière" mais "une fois entrée dans l'appartement, ils se seraient également battus et il aurait de nouveau porté plusieurs coups de couteau à cette seconde victime". Le mis en cause "a maintenu qu'il était l'auteur du double homicide et qu'il avait agi dans un état délirant".  Dans la soirée du 16 janvier, le mis en examen a été placé en détention provisoire. Les investigations se poursuivent. Des expertises psychiatriques et psychologiques du mis en examen seront diligentées.