L'Etat a défini son plan ours pour 2018-28
Il a été signé le 9 mai par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot.
14 mai 2018 à 17h43
L'Etat a défini son plan ours pour 2018-2028, destiné à préserver l'ours brun dans les Pyrénées, y compris par l'introduction d'individus. Signé le 9 mai par le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, il a été mis en-ligne sur le site de la direction Environnement (Dreal) d'Occitanie, dans une relative discrétion. Le "plan d'action national", qui prévoit aussi des mesures de soutien aux éleveurs, intervient après l'annonce en mars par Nicolas Hulot de la réintroduction à l'automne de deux ours femelles dans les Pyrénées-Atlantiques, opération inédite depuis 12 ans.
Selon un nouveau décompte du Réseau Ours brun, l'effectif était d'au moins 43 individus en 2017, sur deux zones (Pyrénées occidentales et Pyrénées centro-orientales). Ils étaient 41 en 2016. A l'origine de cette hausse, la présence de 4 portées cumulant 7 oursons, un bon taux de survie des jeunes et la détection de 2 plantigrades non repérés en 2016.
Le plan annonce un "accompagnement" accru des bergers, avec des moyens "humains pour renforcer la surveillance des troupeaux" et techniques pour mettre en place leur protection (chiens, parcs de nuit...). Des moyens financiers vont "améliorer le système d'indemnisation des dommages d'ours". Fin avril, plus de 1.200 bergers, agriculteurs et élus avaient défilé à Pau contre la réintroduction d'ours, à leurs yeux incompatibles avec les activités pastorales. La part de la prédation de l'ours représente moins de 0,1% du cheptel, mais "certaines estives se trouvent très impactées", souligne le plan. Selon la Confédération paysanne, 1.200 "victimes" lui ont été imputables en 2017.