L’Alpine 110 nouveau bolide des gendarmes toulousains pour traquer les délinquants de la route
Elle remplace la Mégane RS anciennement utilisée pour les interceptions à grande vitesse.
28 avril 2022 à 8h48 par Brice Vidal
La nouvelle arme de la gendarmerie pour lutter contre les délinquants de la route est arrivée. Les escadrons de sécurité routière (EDSR) viennent d’acquérir les dernières Alpine A110 : 260 km/h en vitesse de pointe, moins de 5 secondes pour aller de 0 à 100 km/h. Du costaud sous le capot. 26 voitures ont déjà été livrées en France, dont une à Montauban et une à Toulouse.
Des tests physiques et psychologiques pour le pilote
L’Alpine a pour mission d’intercepter les contrevenants à grande vitesse, sur autoroute mais aussi sur le réseau secondaire. Au volant, il faut une capacité d’anticipation hors pair. Un à deux pilotes par département sont habilités à conduire l’engin, qui à Toulouse, dort à la Caserne Courrège sous bonne garde. Ne pilote pas un moteur de 250 CV qui veut, surtout en gendarmerie, nous explique le capitaine Christophe Barré commandant en second de l’escadron de sécurité routière de Haute Garonne « il y a des sélections au préalable et une formation dispensée, il faut être sous-officier, être âgé de moins de 40 ans, alors le pilote est formé sur circuit aux techniques de pilotage. A partir de là, il est le seul à pouvoir conduire l’engin » donc « quand le pilote est là la voiture est très souvent dehors, on la valorise un maximum ». Le gendarme habilité doit effectuer des recyclages tous les 6 ans.
Déjà un véhicule intercepté à 205 km/h près de Toulouse
A Toulouse, l’adjudant-chef Olivier est aux commandes et son premier contrôle avec l’A110 date d’il y a quelques jours, « c’était sur l’autoroute entre Montauban et Toulouse, des ressortissants hollandais circulaient à 205 km/h pour les 130 autorisés ». Bilan : suspension du permis, lourde amende et véhicule immobilisé. L’Alpine ne sert pas qu’à la police de la route, elle peut aussi être utilisée dans le cadre d’opération Epervier, de l’interception d’un go-fast ou d’enquêtes judiciaires. Lorsqu’il faut amener un élément de preuve d’un point A à un point B au plus vite nous confie-t-on.
Pour les opérations de bord de route, elle a aussi une faculté assez... dissuasive souligne l’adjudant-chef Olivier, « lorsque les gens la voient, c’est une piqure de rappel, il n’est pas rare que les gens ralentissent quand ils la voient » y compris « les chauffeurs qui conduisent de grosses voitures ». Les derniers véhicules d’interception rapide de la gendarmerie – des Mégane RS - avaient entre 250 000 et 300 000 km au compteur. Les Alpine vont écumer les axes de la région pendant un petit moment. Si vous les voyez n’essayez pas de les semer…