Jean-Luc Moudenc votera Macron mais appelle le candidat Président à faire la synthèse des programmes de gauche à droite pour gagner

 

Comme de nombreux responsables politiques LR et PS, locaux et nationaux, il ne s'était pas exprimé à chaud dimanche. Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc s'est exprimé ce lundi par voie de communiqué. Et dans la droite ligne du discours d'Emmanuel Macron dimanche, l'édile a appelé à une forme de rassemblement des démocrates et républicains en vue du second tour. Jean-Luc Moudenc semble dessiner les contours de ce qui pourrait s'apparenter à un gouvernement d'union nationale. 

 

Macron peut-il faire la synthèse de Jadot à Pécresse ?

Premier constat du maire de Toulouse, "déçu du score de Valérie Pécresse [...] qui présentait le projet le plus solide" et saluant "son courage", c'est "l’anéantissement des formations qui ont gouverné la France en alternance depuis longtemps", "un choix des électeurs qui ne peut qu’être entendu et respecté" mais qui constitue "un très grand danger pour notre Démocratie". Pour contrer l'extrême-droite, "je voterai pour Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle" explique JLM qui tempère, selon lui le sortant "ne pourra être réélu et réussir un deuxième mandat qu’à condition de réaliser un très large rassemblement des Français", "d’une nature totalement nouvelle et non politicienne". Jean-Luc Moudenc semble appeler sinon à un gouvernement d'union nationale, du moins à intégrer dans le projet macroniste des éléments programmatiques d'un spectre politique allant au moins de Yannick Jadot à Valérie Pécresse ! C'est à Emmanuel Macron "d’en donner des gages concrets", "qui ne sauraient se limiter à des débauchages" ajoute le proche d'Edouard Philippe.

 

Le RN composé de "personnes incompétentes et inexpérimentées"

Le maire LR de Toulouse plaide pour une sorte de synthèse de la gauche, redonner "espoir et perspectives" au peuple français "en revalorisant leur pouvoir d’achat, en faisant reculer la pauvreté et investissant dans l’éducation et la santé", "l’indispensable transition écologique" ; et de la droite, en insistant sur les thèmes de "compétitivité et souveraineté économiques" et "restaurer l’Autorité républicaine dans tous les domaines". Il termine par une charge en règle contre le Rassemblement National : "Nous ne pouvons raisonnablement prendre le risque, le 24 avril prochain, de confier pour 5 ans le destin de la France à des personnes incompétentes et inexpérimentées, sous l’empire de la colère".

Les Républicains réunissent leur bureau politique ce lundi. Brigitte Barèges, qui incarne avec d'autres l'aile droite du parti dans la région, promettait dimanche "de grandes manoeuvres" ; "on va assister à une véritable révolution interne" chez LR qui "risque de disparaître". Une scission interne chez LR entre pro Le Pen et pro Macron en vue du deuxième tour se précise.