Le festival international du photojournalisme prend place dans la cité catalane dès ce samedi 29 août jusqu‘au 27 septembre, dans un contexte marqué par la crise sanitaire.

Toutes les institutions locales étaient représentées ce jeudi 27 août pour accompagner Jean-François Leroy dans le lancement de la 32ème édition de Visa pour l'Image. Hermeline Malherbe, présidente du Département, Agnès Langevine, vice-présidente de la Région, André Bonnet, adjoint à la culture à la mairie de Perpignan, et Robert Vila, président de la communauté urbaine, se sont tous rejoints sur un seul et même point : la satisfaction de la tenue d'un événement menacée par la crise sanitaire.

"C'est vrai que c'est une année particulière, mais c'est une année quand même", selon Jean-François Leroy

Oui, cette  32ème édition verra bien le jour dès ce samedi 29 août jusqu ‘au 27 septembre, mais dans un contexte particulier. "Malgré toutes les difficultés, on arrive quand même samedi matin à inaugurer un festival avec une vingtaine d'expositions. C'était un challenge, on l'a fait", se réjouit Jean-François Leroy directeur du festival, qui voit son programme tout de même impactée par la crise sanitaire.

"Après c'est vrai qu'il n'y aura pas les soirées traditionnelles au Campo Santo, mais on pourra les voir sur internet sur le site www.visapourlimage.com, de façon à pouvoir présenter des vidéos. On pourra enregistrer des petits trucs, mais celaz ne sera pas pareil. À Perpignan, on a l'habitude de faire par exemple les images du jour, bien évidemment cela ne sera pas possible. C'est vrai que c'est une année particulière, mais c'est une année quand même", ajoute le directeur de Visa pour l'Image. Pour ce qui est des autres changements à noter : il y aura moins de rencontres avec les photographes, les projections qui auront lieu de 10h à 23h toutes les heures à la Chapelle de la Funeraria seront limitées à 100 personnes maximum, puis le port du masque sera obligatoire pour les projections comme pour les expositions.
 

Un Visa "online"

Malgré cela, l’intégralité du festival est à retrouver sur internet. Un concept qui est d’ailleurs voué à durer pour Jean-François Leroy : "Je pense que ça va nous permettre de toucher des populations nouvelles qui n'avaient pas l'occasion de venir à Perpignan. Je sais qu'il y a plein de photographes en Inde, au Pakistan, en Indonésie, au Vénézuela, qui n'ont pas les moyens de venir, mais qui voudraient. Donc ils vont pouvoir en profiter cette année, et je pense que ça va nous faire du monde."

C'est donc une 32ème édition ouverte à tous qui propose encore une fois cette année des expositions internationales sur les grands thèmes de l'actualité de l'année passée : la crise du Covid, la pollution et le réchauffement climatique, ou encore les différents mouvements de contestations à travers le monde. Cette année, les expositions se tiennent en quatre lieux distincts (le Couvent des Minimes, l'église des Dominicains, la Chapelle de la Funeraria du Campo santo, et la caserne Gallieni) et sont en entrée tous les jours de 10h à 20h du 29 août au 13 septembre, ainsi que le week-end du 19 et 20 septembre. 
 

Un nouveau Visa pour un nouveau maire de Perpignan 

Si Visa pour l'Image prend place dans un contexte particulier, le festival connaît également une autre nouveauté. Il s'installe dans une ville qui a changé de maire et notamment d’étiquette. Opposé aux idées du Rassemblement National, Jean-François Leroy devra pourtant travaillé avec le nouveau premier édile de la ville, Louis Aliot. Alors cette élection change-t-elle la donne ? "Les gens me connaissent, connaissent les orientations politiques de Visa, connaissent nos engagements du coté des Palestiniens, des Tchétchènes. On est quand même souvent du côté du faible et de l'opprimé. ​Bon, on a des valeurs différentes, mais nous, on ne va pas changer", répond Jean-François Leroy.