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Jackpotting: démantèlement d'un réseau de piratage de distributeurs de billets autour de Toulouse

9 février 2022 à 17h54 par La Rédaction

 

Un réseau de jackpotting, nouvelle technique de piratage du système informatique des distributeurs de billets, a été démantelé et cinq personnes ont été interpellées et mises en examen, ont indiqué mercredi la gendarmerie et une source judiciaire.  Obstruction des caméras de surveillance, effraction sur la machine et connexion au système interne: depuis plusieurs mois, "une série d'attaques de distributeurs automatiques de billets par la méthode du jackpotting est constatée sur l'ensemble du territoire national", a indiqué la gendarmerie dans un communiqué.

Le premier fait de cette série, une tentative de piratage, avait été constaté à Labège (Haute-Garonne) en octobre 2021, a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête. Ce phénomène, détecté en France il y a environ cinq ans, consiste à pirater le système informatique des distributeurs pour en retirer les billets. "Un procédé plus raffiné, plus efficace" que de casser les machines, selon la source proche de l'enquête.

Les premières investigations des gendarmes dans le centre et le sud-ouest de la France ont permis, en novembre 2021, "d'identifier un groupe d'Europe de l'Est susceptible d'avoir commis 22 faits", avec un préjudice estimé à plus de 300.000 euros, selon le communiqué. L'enquête est alors confiée à la section de recherches de Toulouse et à la brigade de recherches d'Auch, en cosaisine avec l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC) et la police judiciaire lyonnaise.

Un premier membre du réseau, originaire de Roumanie, a été interpellé le 3 février avec un complice dans un hôtel du Vaucluse et "ils sont impliqués dans la commission de deux nouveaux méfaits", souligne le communiqué de la gendarmerie. Trois autres personnes ont été interpellées dans la même journée, ajoute la même source sans préciser le lieu de leur arrestation. Selon une source judiciaire, tous les cinq ont été mis en examen, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte lundi à Paris au sein de la section chargée de la cybercriminalité notamment pour vols en bande organisée, entrave au fonctionnement d'un système de traitement de données et association de malfaiteurs. Trois d'entre elles ont été placées en détention provisoire. Une autre a demandé un débat différé sur la mesure de sûreté et a été incarcéré dans l'attente. La dernière a été placée sous contrôle judiciaire. Les perquisitions ont permis la saisie de 70.000 euros.

 

AFP.