ActualitésHaute-Garonne

"Il n’est pas le mieux placé pour me donner des leçons de maintien" le Toulousain Manuel Bompard persiste et signe après sa sortie polémique adressée à E. Macron

Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon est accusé d'avoir manqué de courtoisie républicaine. Il ne regrette rien de sa saillie. 

Publié : 7 juin 2022 à 15h04 par Brice Vidal

 

« Je ne voulais pas gêner son Excellence qui envisageait l’hypothèse de ne pas choisir Jean-Luc Mélenchon comme premier ministre dans l’hypothèse où on gagne » Manuel Bompard en visite en Haute-Garonne persiste et signe. « Ben si bonhomme, tu vas le nommer » avait lancé Manuel Bompard au président, assurant que ce dernier serait obligé de nommer le tribun de la FI Premier ministre en cas de victoire de la Nupes. Le bras droit de Jean-Luc Mélenchon s’est dit « surpris » qu’on retienne son langage « alors que le président menace de ne pas respecter la volonté des Français » ; « pour un président qui a qualifié un certain nombre de Français de fainéants, d’illettrés, ou celle et ceux  qu’il fallait emmerder » alors « il n’est pas forcément le mieux placé pour me donner des leçons de maintien » assène le député européen Toulousain qui se présente aux législatives à Marseille. 

 

Les principaux dirigeants des partis de la Nouvelle union populaire écologique et sociale en Haute-Garonne, flanqués des candidats et donc, de Manuel Bompard ont rappelé leur objectif de rafler les 10 circonscriptions de Haute Garonne. « On vise le Grand Chelem » car « les Français sont une majorité à vouloir une cohabitation » ont clamé en cœur Manuel Bompard (FI), Christine Arrighi (EELV), Sébastien Vincini (PS) ou Pierre Lacaze (PC) pour qui « le pouvoir panique » car « jour après jour l’hypothèse d’une victoire de la NUPES prend de l’épaisseur ». Ils entendent mobiliser dans la dernière ligne droite « car les électeurs ont bien l’intention de choisir et pas seulement suivre les consignes du président de la République ».   

 

Celui qu’on présente parfois comme le successeur de Jean-Luc Mélenchon à la tête de la FI passait lundi et mardi par Muret, le quartier Saint-Michel, avant d’aller au soutien des grévistes du CHU de Toulouse. Il s’est dit « choqué » par le tweet du maire de Toulouse. Jean-Luc Moudenc avait dénoncé dans « cette grève de la CGT » « une manœuvre visant à créer le chaos » ; « quand il y a des soignants qui tirent la sonnette d’alarme depuis des années, les traiter d’irresponsables, je trouve cela extrêmement choquant » pointe le dirigeant de la FI. 

 

Questionné sur la passe d’armes entre Jean-Luc Mélenchon et Gérald Darmanin sur « la police qui tue » après la mort d'une femme samedi à Paris suite à des tirs de la police sur une voiture qui aurait forcé un barrage ; l’ex-patron du parti socialiste de Haute-Garonne ne changeait quant à lui pas une virgule au propos de Manuel Bompard qui y voyait « une description factuelle, malheureusement » ; ajoutant « il ne peut y avoir une manifestation revendicative ou festive en France sans heurts » alors « j’interroge la formation au maintien de l’ordre en France » s’emportait Sébastien Vincini, rappelant les échauffourées au Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions. Le maire de Cintegabelle, l’un des négociateurs en chef de l’accord PS – FI qui politiquement « [je] ne fera pas machine arrière » car « c’est le volonté des électeurs de gauche », insistant sur le fait que les partis de la NUPES « sont d’accord sur l’essentiel : Smic à 1500 euros, refus de la retraite à 65 ans et planification écologique ». Sur l'essentiel mais pas sur tout, pour preuve sur la 8e circonscription de Haute-Garonne, malgré l'accord national, le député sortant Joël Aviragnet proche de Carole Delga est soutenu par le parti socialiste et le parti communiste, quand la FI et EELV soutiennent l'écologiste Annabelle Fauvernier ...