Il faudra presque 1 demi-milliard pour rénover l'Université Paul-Sabatier à Toulouse
Publié : 27 octobre 2019 à 15h10 par Brice Vidal
L'université Paul-Sabatier a besoin de 420 millions d'euros pour moderniser ses sites.
La majorité des bâtiments de l'Université Paul-Sabatier date des années 60 et nécessite aujourd'hui un sérieux coup de neuf. Paul-Sabatier est le plus grand établissement universitaire d'Occitanie avec 34 000 étudiants et 4500 agents et personnels à Toulouse, Auch, Castres ou Tarbes.
Véritable ville dans la ville (rose), son bâti - aujourd'hui obsolète - est disséminé en plusieurs endroits : autour de la route de Narbonne, Allées Jules-Guesde mais aussi à Auzeville ou au Ramier entre autres...
Autant de structures robustes mais vieillissantes ; où huisseries, toitures, isolation doivent être revues. Un chantier qui correspond à une enveloppe globale de 420 millions d'euros.
Un chantier colossal dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région
Les demandes viennent d'être déposées récemment par l'Université, dans le cadre du Contrat de Plan Etat Région 2021-2027. Il faut savoir que Paul-Sabatier a passé plusieurs mois à peaufiner avec des cabinets extérieurs sa stratégie, dans le cadre d'un document appelé schéma pluriannuel de stratégie immobilière (SPSI). Mais la demande globale concerne à la fois le volet immobilier et les équipements scientifiques.
Un long processus d'arbitrage s'engage maintenant, d'abord entre universités, puis avec la Région co-financeur. Et enfin au niveau national. L'Etat aura le "final cut" : il lui reviendra de dimensionner l'enveloppe définitive.
Pas une simple rénovation mais une reconfiguration totale
C'est une véritable "Université 3.0" que les dirigeants de la Fac voudraient créer. Il s'agit de reconfigurer complètement les locaux : structurer des pôles visibles respectivement pour la recherche, l'enseignement et l'administration. On devrait voir émerger des bâtiments ultra-connectés mais aussi installer des panneaux photovoltaïques pour tendre vers l'autoconsommation énergétique. Mais dans les projets envisagés par l'Université Toulouse III, trois sortent véritablement du lot.
Le futur Pôle de santé à Langlade ?
Il faut impérativement structurer un Pôle de santé unique. Aujourd'hui la Fac de médecine est à Rangueil, celles d'odontologie et de pharmacie sont peu plus loin, un autre établissement est implanté aux Allées Jules-Guesde. Sans compter les services et les labos éclatés sur différents sites. Peu performant.
Le futur pôle devra se constituer avec unicité de lieu, peut être sur le site de Rangueil, mais une autre idée fait son chemin : installer tout ce petit monde à Langlade, à proximité de l'Oncopôle. Reste à régler la question du foncier qui n'appartient pas à "Paul-Sab". Il faudra le consentement et l'aide des collectivités. Un projet à 180 millions d'euros.
80 millions pour l'observatoire Midi-Pyrénées et S.E.R.I.A.
Il s'agit aussi de rénover complètement l'Observatoire Midi-Pyrénées situé entre le CNES et Paul-Sabatier. L'OMP regroupe six unités de recherche qui travaillent entre autres sur l'environnement, la quantification des ressources naturelles, l'observation spatiale. Un pôle en pointe au niveau international à mettre dans les meilleures conditions. Ce projet appelle une enveloppe de 40 à 50 millions d'euros.
Enfin 30 millions d'euros seraient nécessaires pour moderniser le pôle Systèmes embarqués, robotique et intelligence artificielle. Seria est situé sur l'IUT Rangueil et sur Ponsan.
Le projet de l'Université embrasse enfin d'autres opérations, comme la réorganisation de la recherche en physique ou la réfection d'infrastructures sportives.