Il avait violé des patientes : 7 ans de prison pour le magnétiseur de Muret
Publié : 10 mars 2021 à 18h28 par Brice Vidal
Le verdict de la cour criminelle est tombé ce mercredi.
Après 3 jours d’audience, la justice a condamné Robert E. à 7 ans de réclusion criminelle. L’avocat général Laurent Gevrey avait requis 8 ans de réclusion.
Cet infirmier magnétiseur, installé à Muret, était jugé par la cour criminelle de Haute-Garonne. L’homme, rondouillard et effacé, a été reconnu coupable de deux viols et quatre agressions sexuelles entre 2014 et 2017. L’accusé a nié les pénétrations tout au long de son procès, "il s’entête, comme la plupart des délinquants sexuels il ne reconnaît pas sa responsabilité" a dit l’avocat général. Il contestait également la majeure partie des agressions sexuelles estimant que ses gestes - dans un cabinet médical assombri par les stores baissés - ont été "mal interprétés" : des attouchements, des pénétrations vaginales subies "sous emprise et dans un contexte de confiance médicale" dira une victime. L’accusé sans casier judiciaire "inséré" précisait le président Noël Picco, comparaissait libre, sous contrôle judiciaire. Il sera désormais inscrit au fichier des auteurs d’infractions sexuelles.
La compagne de Michel (son prénom et sa voix ont été modifiés) était la première des six victimes à se manifester "on nous avait conseillé de passer en correctionnel dans un premier temps et nous avions l'impression de ne pas être reconnu comme victime de viol [...] on ne voulait pas qu'il finisse ses jours en prison, simplement qu'il reconnaisse et s'excuse." Les mots du président Picco à l'égard de la compagne de Michel "vous n'avez rien à vous reprocher" ont visiblement soulagé la partie civile.
Pour l'un des avocats de l’accusé Me Apollinaire Legros Gimbert "si on considère la personnalité de l'accusé, l'absence d'antécédents judiciaires, une enfance traumatisante, oui, la peine est sévère". Un expert psychologue avait indiqué à l’audience qu’il n’y avait "pas eu d’érotisation de ses gestes", excluant le risque de récidive vu la judiciarisation. La partie civile était représentée par Mes Lucile Bourland, Magalie Obis et Blandine Weck. L'accusé a 10 jours pour faire appel.
Photo d'illustration.