HISTORIQUE. Le TFC écarte Annecy et se qualifie pour la finale de la Coupe de France.

 

Ils ont validé leur rendez-vous avec l'histoire. Donné ultra-favoris de cette demi-finale de Coupe de France, le TFC a écarté Annecy (2-1) au terme d'une rencontre où le piège savoyard semblait prêt à se refermer à chaque minute. 

D'entrée, les Toulousains affichaient leur statut de favoris. Pressing haut et projection rapide vers l'avant, la stratégie des hommes de Philippe Montanier était claire : acculer les Reds dans leur surface et les asphyxier. Au bout d'une poignée de minutes Ratao envoyait une première alerte devant les buts de Thomas Callens, avec un ballon piqué intéressant, contrôlé sur le côté gauche de la surface annécienne, mais le Brésilien était hors jeu. L'ailier récidivait trois minutes plus tard, mais il ouvrait trop son pied.

Malgré les vagues blanches incessantes, lancées en direction de leurs buts, les hommes de Laurent Guyot arrivaient à placer quelques escarmouches. À la 18e minute, un centre de Bosseti obligeait  Costa à remettre vers son gardien. Mais le Capverdien était trop court et poussait Haug à une sortie catastrophe. Le gardien toulousain s'employait sur l'action suivante pour écarter un coup franc de Bossetti, qui semblait filer vers le poteau droit. 

 

Mano à mano à la mi-temps

Secoué par ces deux franches occasions des pensionnaires de Ligue 2, les Toulousains accéléraient à la demi-heure. À force de pousser, le verrou Annécien sautait. Van Den Boomen héritait d'un ballon côté droit après une tentative manquée d'Abouklhal de prendre la profondeur. Le Néerlandais centrait en direction du Marocain, qui reprenait au premier poteau. But. 

Le plus dur semblait fait. C'était sans compter Bosetti oublié par la défense toulousaine et accroché par Suazo dans la surface. Penalty. L'attaquant français transformait. 

Reprise stérile

Sans être brillants, les joueurs du FC Annecy mettaient à mal les Toulousains à la reprise. Phillipe Montanier densifiait devant. Farès Chaïbi pour Ratao à l'heure de jeu, avant que "bibiche" Dejagere ne cède sa place à Ado Onaiwu, cinq minutes plus tard. L'appétit de ces Violets là semblait se renforcer. Il fallait une grande claquette de Callens pour écarter la tête de Nicolaisen qui semblait passer juste sous la transversale (73e). Dallinga, face au but, ratait son contrôle, annihilant un face-à-face qui aurait pu changer la rencontre. 

Chaibi composte le billet vers Paris

A force d'échouer dans leurs offensives, les Violets se sont-ils mis à douter ? En tout cas, à l'approche des dix dernières minutes les hommes de Laurent Guyot semblaient préparer un coup, façon Guingamp 2009 et enterrer des Toulousains dans les dernières minutes. 

C'était sans compter, comme souvent cette saison, sur Farès Chaïbi. Le néo-international algérien était à l'affût de l'erreur de Temanfo. Le Toulousain devançait la remise du défenseur d'Annecy vers son gardien et glissait le ballon au fond des filets. 2-1, la route du Stade de France s'ouvrait grand pour les joueurs de Philippe Montanié. 

Il faudra cette grosse demi-volée de Sah trompant Haug pendant les arrêts de jeu pour faire retomber les Toulousains de leur nuage. Mais le local était hors-jeu. Ambiance irrespirable. Toulouse exultait au trille final. Face à Nantes, c'est bien le TFC qui ira tenter de décrocher la Vieille Dame. Ce serait une première depuis 1957.