Foix : l'islamiste présumé refuse de comparaître
Il a été interpellé samedi dernier, son procès est reporté.
13 décembre 2016 à 11h05 par Brice Vidal
Le prénommé Zakaria a refusé d'être extrait de sa cellule à Foix. Il devait comparaître en justice pour apologie du terrorisme. Cet homme de 32 ans a été interpellé à Pamiers, samedi, après le signalement d'un utilisateur de Facebook. Il est mis en examen pour menace de mort en raison de la religion et apologie du terrorisme. Le parquet ariégeois a demandé un examen psychiatrique qui n'a pu être établi, faute de praticien disponible. Le prévenu reste en prison. Il comparaîtra le 24 janvier. Samedi, un utilisateur de Facebook avait signalé à la police des "menaces de mort réitérées" de la part d'un "individu se réclamant d'Allah et faisant l'apologie du terrorisme", selon un communiqué du procureur de la République à Foix, Karline Bouisset. Selon le document, "sans énoncer de cible particulière, l'intéressé indiquait parallèlement vouloir donner son âme à Allah le 12 décembre 2016", jour d'une visite du Premier ministre, Bernard Cazeneuve, en Ariège.
Le trentenaire a été interpellé samedi après-midi avec l'assistance du RAID à Pamiers (Ariège) et placé en garde à vue au SRPJ de Toulouse. Dimanche, sa garde à vue a été prolongée. Entendu, il s'est "défend[u] d'avoir conçu un quelconque projet criminel", avait indiqué dimanche Mme Bouisset. "La minutieuse perquisition menée chez lui confirme l'absence d'armes et aucun élément matériel n'accrédite à ce stade de l'enquête l'existence d'actes préparatoires tendant à la commission d'un crime", selon la même source. "Questionné sur sa volonté de donner son âme à Allah le 12 décembre 2016, le mis en cause a expliqué qu'il avait choisi ce jour car il s'agit de la date anniversaire du prophète", poursuivait le parquet. Dimanche, la procureur écartait ainsi "en l'état des investigations", "tout lien" avec la venue du Premier ministre, Bernard Cazeneuve, et du Garde des Sceaux, Jean-Jacques Urvoas, dans le département lundi. Ce qu'une source proche du dossier a confirmé mardi à l'issue de la garde à vue. En janvier, le prévenu avait été condamné à 8 mois de prison en comparution immédiate, pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique", "menaces de mort sous condition", "intrusion dans un établissement scolaire" et "détention de stupéfiants", avait précisé le parquet.
Source : JD, AFP.