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Fierté à Prades pour le retour en pays catalan du Premier ministre Jean Castex

18 juillet 2020 à 15h15 par John Bourgeois

Le désormais ex-maire de Prades a fait le déplacement dans sa commune ce samedi matin pour assister au conseil municipal du changement de maire. Il a également pu prendre un bain de foule pradéen.


Vent de fierté ce samedi 18 juillet sur la commune de Prades, avec le déplacement du nouveau Premier ministre et ex maire de Prades Jean Castex. Le chef du gouvernement est venu assister à l’intronisation du nouveau maire, son ancien premier adjoint Yves Delcor. Mais avant le rendez-vous officiel du conseil municipal à 11 heures, Jean Castex en a profité pour aller à la rencontre de ses administrés pradéens, sur le marché de la commune catalane.
 

« Je retrouve mes amis, ma famille »
 

« Sans vous je ne serai rien » répond-il à ses habitants qui le félicitent fièrement dès ses premiers pas dans les rues de Prades. « Ça fait plaisir, ça fait de l’émotion. Je retrouve mes administrés comme on dit, mais surtout mes amis, ma famille », explique Jean Castex à la foule de journalistes présents sur place.
 

Jean Castex avec les pradéens


Côté habitant, on prend doucement conscience que son ancien maire est maintenant à la tête du gouvernement français. Nicole est aujourd’hui encore « très surprise » mais n’en n’est pas moins heureuse. « Franchement, il est quand même très proche des gens et on l’aime beaucoup. Nous, ça fait 15 ans que nous sommes dans la région, on l’a toujours connu comme maire mais là, premier ministre, c’est autre chose ! C’est quand même la fierté de Prades ! », s’enjoue-t-elle.
 

Nicole, Pradéenne


De 10h à 11h, c’est donc devant les échoppes des commerçants du marché que déambule Jean Castex, avec un mot pour chacun. La plupart ont le sourire aux lèvres, mais d’autres restent perplexes. Si beaucoup de catalans espèrent qu’il portera au niveau national certains dossier locaux, pour ce commerçant (qui n’a pas voulu donner son nom), « il faut attendre de voir si tout cela n’est pas que de la communication. Personnellement, j’attends vraiment les actes », nous confie-t-il.
 

« Je ne perdrai jamais de vue la ville qui m’a fait confiance »
 

Après une heure de rencontre, est venu le temps de la passation de pouvoir avec son ancien adjoint Yves Delcor. Jean Castex est alors accueilli sous le tonnerre d’applaudissements de la salle du conseil municipal, au centre sportif Marcel Clos, rempli de quelques centaines de personnes. Yves Delcor et Jean Castex prennent la parole et marquent chacun leur respect envers l’autre. Maintenant conseiller municipal, le chef du gouvernement avoue ne pas pouvoir s’impliquer comme avant, mais a confiance en son nouveau maire.  « Je ne perdrai jamais de vue la ville qui m’a fait confiance. Mais en même temps, j’ai passé le relais au premier adjoint, qui est un homme de très haute qualité, et qui bénéficie de toute ma confiance. Je sais que les projets qui sont les nôtres, il les conduira, avec son style évidemment, mais aussi avec détermination et efficacité. Puis je reste conseiller municipal ! » affirme-t-il.
 

Jean Castex, au sujet de son implication à Prades


De son côté, le nouveau maire Yves Delcor, est fier d’avoir repris le flambeau, pour une journée qu’il qualifie « d’exceptionnelle ». Déjà, par la présence de Jean Castex au sein du conseil municipal. « Je serai le seul maire de France qui a un Premier ministre dans son conseil municipal », sourie le nouvel élu. Puis « exceptionnelle pour la ville de Prades et pour le département. Il y a plein de sujets en souffrance et qui font que ce département, qui a des qualités énormes, ne puisse pas retrouver son lustre d’antan », explique Yves Delcor, qui ne voit pas les futures absences de Jean Castex à Prades comme une difficulté. « Nous étions habitués à ses déplacements à l’Elysée, il fallait tout de même faire avancer les dossiers », répond-il.
 

Yves Delcor, nouveau maire de Prades

 

Un mot sur des dossiers locaux
 

Pour sa venue en pays catalan, beaucoup attendait un mot du Premier ministre au sujet de certaines problématiques locales. Outre la ligne TGV tant attendue, la ligne de frêt (Perpignan-Rungis) est bien au cœur de ses préoccupations. Jean Castex devait d’ailleurs se déplacer à la plateforme ferroviaire du Boulou, afin d'évoquer le soutien de l'Etat au développement du frêt. Un déplacement annulé en raison de l’incendie survenu à la cathédrale de Nantes où il s’est rendu ce samedi après-midi. Mais il y aura « des décisions importantes dans les prochains jours », confirme Jean Castex. « Des annonces en faveur du frêt ferroviaire et des tarifs des sillons. Donc je reviendrai au Boulou ou ailleurs, pour m’exprimer sur les questions ferroviaires qui sont extrêmement importantes, que cela soit pour le transport de marchandises ou de voyageurs. »
 

Jean Castex au sujet du frêt ferroviaire


Puis impossible de ne pas évoquer la pandémie du coronavirus avec l’ex « monsieur déconfinement ». Des décisions seront-elles prises concernant la situation en Catalogne espagnole qui inquiète ? Une fermeture des frontières est-elle envisageable ? « Vous pouvez me faire confiance, nous surveillons ça de très près, ici en particulier. C’est un vrai sujet dont il faut que nous discutions aussi avec les autorités espagnoles », rétorque Jean Castex.
 

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